Africa-Press – Senegal. Je n’aime pas le mot souverain, parce que c’est politiquement chargé », a déclaré le professeur Ameth Ndiaye, répondant à une question du journaliste Baye Oumar Guèye sur le plateau de l’émission « Objection » de ce dimanche sur Sud FM.
L’universitaire lance ainsi une petite pique au tandem au pouvoir, Diomaye-Sonko, qui a placé sa gouvernance sous le sceau du souverainisme.
« Je préfère le développement endogène, la sécurité. Aucune économie n’est souveraine, en réalité, dans ce contexte de mondialisation. Il y a une forte interdépendance », souligne-t-il.
Ce qu’il nous faut, selon lui, c’est « une dynamique endogène ». « C’est-à-dire faire en sorte que tout ce qui se passe dans le monde puisse avoir un intérêt pour le pays. L’essentiel est de faire en sorte que le Sénégal entre dans les chaines de production », suggère l’économiste.
Dans ce sillage d’ailleurs, pense-t-il, « ce qu’on peut faire à court terme, c’est d’intégrer – par exemple – l’agriculture à l’industrie. Ce pays ne se transformera pas sans industrie ».
À signaler que le secteur agricole, principal moteur de la croissance de l’économie en 2023, contribue à hauteur de 15 % au PIB et emploie environ 22 % de la population active.
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