Africa-Press – Senegal. À l’ère du consommer local où la mode sénégalaise et africaine fait fureur, l’industrie textile manque à l’appel. En conclave à Dakar ces 15, 16 et 17 mai 2025, dans le cadre de la 21e édition des Journées annuelles de l’Association cotonnière africaine (ACA), les acteurs de la filière s’accordent sur la nécessité de créer et/ou revitaliser l’industrie textile pour habiller les Africains avec du tissu africain fait à partir de fil de coton africain.
Au Sénégal, petit pays producteur de coton (15 000 t en 2024) comparé aux mastodontes du groupe Coton-4 (Bénin, Burkina Faso, Mali, Tchad), ce maillon de la chaîne de valeur a complètement disparu.
Présidant la cérémonie d’ouverture de ces journées annuelles, Alpha Ba, secrétaire d’État aux Coopératives et à l’Encadrement paysan, a abordé la question.
Selon lui, l’industrie textile est en hibernation. « Au Sénégal, il y avait toute une industrie autour du textile. Malheureusement, plusieurs facteurs (baisse de la production et sous-investissement) ont fait que l’industrie textile a connu un ralentissement. Nous travaillons actuellement sur les différents maillons de la chaîne », a d’emblée expliqué le secrétaire d’État, qui estime qu’il faut d’abord une production assez importante avant d’investir dans la transformation.
« D’abord, il y a le maillon de production qui est assez important. L’année dernière, par exemple, la production a un peu progressé. Au fur et à mesure que cette production augmente, nous investirons sur les autres maillons. Parce qu’il ne sert à rien d’investir sur des industries de transformation lourdes si nous n’avons pas la matière première nécessaire », justifie-t-il, en se réjouissant de l’engagement de la Sodefitex qui, à l’en croire, « est en train de travailler sur tous ces maillons pour nous permettre d’avoir une chaîne de valeur performante et efficiente ».
Dans son projet de société Sénégal 2050, le nouveau régime mise par ailleurs sur la « filière textile ».
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