Africa-Press – Senegal. Dans des déclarations controversées, l’homme d’affaires et investisseur sud-africain Rob Hersov a affirmé que les Blancs en Afrique du Sud continueront à être dans une position avantageuse par rapport à leurs homologues noirs, grâce aux privilèges historiques dont ils ont bénéficié pendant l’apartheid.
Hersov, critique majeur du gouvernement actuel, a ajouté que le principal défi réside dans la difficulté de la compétition fondée sur le mérite, et que de nombreux Noirs peinent à s’adapter à cette concurrence.
Dans une interview accordée à BizNews, Hersov a déclaré que « les Sud-Africains blancs excellent dans l’éducation et la compétition, ce qui rend la concurrence fondée sur la compétence préoccupante pour de nombreux Noirs. C’est difficile à dire, mais c’est une réalité indéniable. »
Hersov a expliqué que les politiques de promotion économique des Noirs, mises en œuvre pour corriger les inégalités historiques, n’ont pas sensiblement amélioré la position des Noirs sur le marché du travail ou dans l’économie en général.
Bien qu’il critique sévèrement le parti au pouvoir, il a reconnu certains succès obtenus par le Congrès national africain dans les premières années de son règne, notamment l’amélioration des conditions de vie des pauvres jusqu’en 2012.
Cependant, Hersov a affirmé que le pays est depuis tombé dans un marasme de corruption et de mauvaise gestion, entraînant une perte de soutien de nombreux citoyens, en particulier parmi les électeurs noirs.
Il a ajouté: « Ils n’ont pas tenu leurs promesses, et la corruption est devenue partie intégrante du système. »
Concernant la politique étrangère de l’Afrique du Sud, Hersov a récemment exprimé son soutien à une réduction de l’aide américaine au pays.
Il a justifié cette position par des rapports mentionnant une liste américaine de plus de 40 personnalités politiques sud-africaines accusées d’extrémisme, signalant que ces personnalités pourraient faire face à d’éventuelles sanctions.
Il a souligné que ces mesures s’inscrivent dans la nécessité de corriger la situation politique du pays.
Ces déclarations ouvrent la voie à un débat croissant sur l’avenir du gouvernement sud-africain, les défis persistants liés à la discrimination raciale, et la performance politique des dirigeants actuels.
Elles reflètent également, selon des analystes, une inquiétude grandissante quant à l’érosion de la confiance dans le système politique, à un moment où le pays se dirige vers des élections cruciales, où le gouvernement devra faire face à un véritable test de sa structure démocratique et de sa capacité à répondre aux aspirations de toutes les catégories de la population.
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