
Africa-Press – Senegal. Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé, mercredi en Conseil des ministres, un programme budgétaire spécial ”Prévention et lutte contre la migration irrégulière”, demandant au Premier ministre d’engager, « dans les meilleurs délais (…) des concertations nationales inclusives », en vue « d’ajuster » la stratégie nationale de lutte en la matière, a rapporté l’Agence de presse sénégalaise (APS / Officielle).
Bassirou Diomaye Faye est revenu sur le chavirement d’une pirogue transportant des migrants irréguliers au large de Mbour, survenu le 8 septembre courant et faisant plusieurs morts, estimant – cité par l’APS- que cette « tragédie » a révélé « la complexité de la problématique de l’émigration clandestine, entretenue par des réseaux bien organisés, véritables trafiquants d’êtres humains et marchands d’illusions qui doivent être sanctionnés par la Justice à la hauteur de leurs actes ».
Le chef de l’Etat sénégalais a exhorté le Premier ministre Ousmane Sonko à « renforcer avec les ministres compétents, tous les dispositifs préventifs, sécuritaires et coercitifs de lutte contre les départs de migrants à partir du territoire national », précise la même source.
Il a mis l’accent sur « l’urgence d’une supervision stratégique par le Premier ministre du dispositif interministériel de lutte contre la migration irrégulière et d’une révision du cadre national de pilotage et de coordination opérationnelle des activités de prévention et de lutte contre la migration irrégulière, en renforçant l’alerte précoce, la collaboration des populations, la sensibilisation et la communication notamment à l’endroit des jeunes ».
Pour rappel, 26 corps, dont celui d’une collégienne de 18 ans, avaient été récupérés au large de Mbour, à une centaine de kilomètres de Dakar, après le naufrage, le 8 septembre courant, de la pirogue qui les transportait.
Les migrants avaient pris la mer depuis la ville côtière de Mbour, dans l’espoir de rejoindre l’archipel espagnol des Canaries.
Les bateaux qui partent des côtes sénégalaises sont généralement surchargés et peuvent contenir plusieurs centaines de migrants.
Plus de 5 000 personnes ont péri dans l’Atlantique en tentant de rejoindre les îles espagnoles sur les cinq premiers mois de l’année en cours, soit 33 morts par jour, note l’ONG Caminando Fronteras, relayée par le site d’information Infomigrants.
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