Africa-Press – Senegal. Seydi Gassama, Directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, demande la suppression de l’article 254 du Code pénal sénégalais, qui punit l’ »offense au chef de l’État ». Pour lui, cette loi est dépassée et n’a plus sa place dans une démocratie.
Il rappelle que si le Président de la République pense qu’on l’a insulté, diffamé ou outragé, il peut comme tout citoyen porter plainte devant la justice. Il n’est pas nécessaire d’avoir une loi spéciale pour protéger le Président, car cela crée une inégalité devant la loi.
Seydi Gassama estime aussi que les peines de prison prévues pour les délits d’injure ou de diffamation sont trop lourdes. Elles doivent être remplacées par des amendes ou des poursuites civiles, comme cela se fait dans de nombreux pays respectueux des droits humains.
Amnesty International Sénégal appelle le gouvernement à réformer le Code pénal pour mieux respecter la liberté d’expression, protéger les journalistes, les citoyens et toutes les personnes qui prennent la parole publiquement. Le Sénégal doit adapter ses lois aux normes internationales qu’il s’est engagé à respecter.
Cette sortie intervient alors que l’opposant Moustapha Diakhaté a été arrêté pour offense au chef de l’État.
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