CAN 2022 : Salima Mukansanga, la touche féminine de l’arbitrage

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CAN 2022 : Salima Mukansanga, la touche féminine de l’arbitrage
CAN 2022 : Salima Mukansanga, la touche féminine de l’arbitrage

Africa-Press – Senegal. La CAN accueille une pionnière. À seulement 33 ans, la Rwandaise Salima Mukansanga va devenir la première arbitre femme au sifflet d’un match de la Coupe d’Afrique des nations. Une consécration pour cette arbitre peu connue du grand public, pourtant considérée comme l’une des meilleures à son poste.

De la passion à la concrétisation

Au départ, elle rêvait de devenir basketteuse professionnelle. Mais face aux difficultés rencontrées pour pratiquer la discipline, Salima Mukansanga s’est réorientée vers l’arbitrage, un art qu’elle a découvert lors de sa dernière année de lycée. Dès lors, la passion s’est emparée de la jeune femme, qui a décroché son premier certificat en arbitrage un an après la fin de ses études secondaires. À ses débuts, Salima Mukansanga a officié dans des rencontres de deuxième division rwandaise chez les hommes comme chez les femmes, et mené en même temps des études pour l’obtention d’une licence en soins infirmiers et sage-femme. En 2012, la voilà officiellement reconnue par la Confédération africaine de football (CAF). Première sortie : un match de sélection en tant qu’assistante. À partir de là, l’ascension est en marche.

Expérimentée et respectée

Il lui faudra cependant attendre 2014 pour être plongée dans le grand bain avec la direction de son premier match international opposant la Zambie à la Tanzanie, dans le cadre des qualifications au Championnat d’Afrique féminin. Puis Salima Mukansanga poursuit sa progression en participant aux Jeux africains de 2015 à Brazzaville (Congo), où elle arbitre le match d’ouverture et la demi-finale. La même année, elle participe à la Coupe Cecafa féminine des nations (Ouganda). Et en 2016, elle est l’une des 47 arbitres intervenant pour la Coupe d’Afrique des nations féminine de football. Elle a notamment la responsabilité de l’arbitrage de la finale. Elle est ensuite choisie comme seule africaine lors de la Coupe du monde féminine des moins de 17 ans en Uruguay (2018). En France, elle est sélectionnée pour la Coupe du monde féminine (2019). Dans la liste des arbitres internationaux de la Fifa, elle a été choisie l’été dernier pour arbitrer le football féminin aux JO de Tokyo. Désormais, elle est prête à poser ses marques dans l’un des plus grands tournois internationaux de football masculin : la Coupe d’Afrique des nations.

Salima Mukansanga, arbitre centrale dans la CAN 2022

Parmi les 63 arbitres issus de 36 pays convoqués pour cette CAN se trouvent 24 arbitres centraux, dont la Rwandaise Salima Mukansanga, 31 arbitres assistants et 8 arbitres VAR (assistance vidéo). Faisant partie des quatre arbitres femmes officielles du tournoi – aux côtés de Bouchra Karboubi (Maroc, VAR), Fatiha Jermoumi (Maroc, juge de ligne) et Carine Atemzabong (Cameroun, juge de ligne) –, elle est la seule à être désignée comme arbitre principale.

« Les officiels de match ont été sélectionnés en fonction de leur expérience, de leurs compétences et de leur forme actuelle. Seuls les meilleurs officieront lors de cet événement extraordinaire », avait indiqué dans un communiqué, Eddy Maillet, le directeur d’arbitrage de la CAF. Pendant le match Guinée-Malawi (1-0), elle a occupé le poste de 4e arbitre, déjà une première dans l’histoire du tournoi continental. Et bientôt, elle sera alignée comme arbitre centrale. Un tournant. Au regard de son tempérament et de son autorité naturelle, nombreux sont les observateurs qui la comparent au légendaire arbitre italien Pierluigi Collina. Une illustre analogie – avec un autre passionné de basket-ball – qui, on l’espère, se confirmera pour la jeune Rwandaise.

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