Africa-Press – Senegal. Comme chaque hiver, le soleil se fait rare pendant plusieurs mois, ce qui impacte directement la quantité de vitamine D produite par notre corps. Cette vitamine est fabriquée par l’épiderme à partir du cholestérol, grâce aux rayons ultraviolets du soleil. Donc moins de soleil veut dire moins de vitamine D, un manque qui peut avoir un impact important sur la santé.
Une vitamine incontournable
Car la vitamine D est essentielle ! D’abord, elle permet de maintenir de bonnes concentrations de calcium dans le sang, afin de minéraliser les tissus qui en ont besoin, tels que les os et les dents. Ce calcium est aussi nécessaire pour assurer un bon fonctionnement des muscles et du système nerveux. Cette vitamine est aussi importante pour la régulation des hormones et pour l’activité de cellules du système immunitaire.
En conséquence, une carence en vitamine D peut avoir des conséquences graves, telles que des déformations osseuses (rachitisme chez les jeunes ou ostéomalacie chez l’adulte) ou des diminutions de la masse osseuse, augmentant le risque de fracture (notamment si la personne en question fait peu d’activités physiques). Sans oublier des troubles musculaires comme de crises de tétanie ou de convulsions.
Un apport insuffisant dans l’ensemble de la population
Or, une grande partie de la population serait carencée en vitamine D. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) considère qu’un apport suffisant de cette vitamine est de 15 microgrammes par jour (10 pour les bébés de moins d’un an). Cependant, son étude Inca 3 de 2017 montre que ce taux est en moyenne de 5,2 microgrammes par jour pour les enfants de 1 à 3 ans et ne dépasse pas 3,1 pour le reste des tranches d’âge.
Comment augmenter son taux de vitamine D ?
Alors, comment faire pour atteindre cet apport suffisant, près de cinq fois plus élevé que notre apport moyen ? Les deux voies les plus efficaces sont l’exposition au soleil (car c’est lui qui nous aide à fabriquer la vitamine D) et la consommation d’aliments avec une teneur élevée de cette vitamine.
Selon l’Anses, une vingtaine de minutes par jour au soleil (idéalement en fin de matinée et début d’après-midi), vous assurent un apport journalier suffisant. Cela peut être complété par une alimentation équilibrée, avec notamment deux portions de poisson par semaine (dont une portion de poisson gras, comme le saumon ou le hareng). D’autres aliments sont riches en vitamine D, tels que certains champignons (girolles, cèpes, morilles…), le jaune d’œuf, le beurre et le chocolat noir.
Faut-il prendre des compléments alimentaires ?
Cela peut ne pas suffire pour certaines populations qui ont plus de difficultés à absorber ou synthétiser cette vitamine. C’est notamment le cas des personnes âgées (chez qui cette carence peut causer de l’ostéoporose) ainsi que les nourrissons, les femmes enceintes, les femmes après la ménopause, ou les personnes à peau mate ou foncée, pour qui l’exposition au soleil est moins efficace.
Pour ces populations, il peut être important d’aider le corps, mais en privilégiant les médicaments aux compléments alimentaires afin d’avoir le bon dosage. Car un excès de vitamine D n’est pas bon non plus, pouvant causer une hypercalcémie, un niveau trop élevé de calcium pouvant affecter certains tissus, notamment le cœur.
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