La participation politique des femmes, le maillon faible de la gouvernance démocratique (présidente COSEF)

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La participation politique des femmes, le maillon faible de la gouvernance démocratique (présidente COSEF)
La participation politique des femmes, le maillon faible de la gouvernance démocratique (présidente COSEF)

Africa-Press – Senegal. La participation politique des femmes reste encore le maillon faible de la gouvernance démocratique malgré l’application de la loi sur la parité absolue, a déploré, lundi, Rokhayatou Gassama, présidente du Conseil sénégalais des femmes (COSEF).

’’La participation politique des femmes reste encore le maillon faible de la gouvernance démocratique, malgré le vote de la loi n°2010-11 du 28 mai 2010 instituant la parité absolue homme-femme dans toutes les institutions, totalement ou partiellement électives et son décret d’application n°2011-819 du 16 juin 2011’’, a-t-elle notamment déclaré.

Mme Gassama s’exprimait, à Joal-Fadiouth (Mbour, ouest), dans le cadre d’une session de renforcement des capacités des élus de cette commune sur le budget municipal et les mécanismes de mise en œuvre de la participation citoyenne dans une perspective de prise en compte des besoins spécifiques des populations.

Cette rencontre de trois jours permet également de former les participants en organisation d’un dialogue politique des institutions nationales et locales du Sénégal sur l’égalité de genre et les investissements dans l’agriculture et la sécurité alimentaire, à l’initiative du COSEF, avec le soutien de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

’’Nous traitons, dans cette formation, d’un thème très inclusif qui découle d’un partenariat entre le COSEF et la FAO, destiné aux conseillers municipaux dans cinq communes du Sénégal que nous avons choisies minutieusement sur les 557 communes que compte le pays’’, a expliqué Rokhayatou Gassama.

Il s’agit des communes de Golf-Sud, Koungheul, Joal-Fadiouth-Ngazobil, Ndiob et Kaffrine dont les élus vont être formés en budget participatif sensible au genre, a-t-elle précisé.

Aujourd’hui, soutient Mme Gassama, avec l’Acte 3 de la décentralisation en mars 2016, le Sénégal adopte une étape importante visant à créer des ’’collectivités territoriales viables, compétitifs et porteuse de développement durable’’.

’’Cette nouvelle donne de la décentralisation assure une meilleure lisibilité des échelles de la gouvernance territoriales, du développement économique, de la gestion budgétaire et ouvre la voie vers une meilleure participation citoyenne’’, a indiqué la présidente du COSEF.

Par ailleurs, elle soutient que depuis 2012, le parlement du Sénégal est passé à 42,7% de femmes élues, 47,8% de femmes sont élues dans les collectivités territoriales, 18 femmes sont devenues maires sur les 557 communes que compte le Sénégal, et trois présidentes de Conseil départemental, grâce à la loi sur la parité.

’’Vous me direz que ce n’est pas encore suffisant, mais c’est un pas important. Donc, la capacitation des élues, pour nous, c’est gage d’un développement équilibré et équitable’’, a fait valoir Rokhayatou Gassama.

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