Africa-Press – Senegal. Le dicton que l’on a l’âge de ses artères a été vérifié au niveau moléculaire et élargi à d’autres organes par des biologistes américains de l’université de Stanford (Etats-Unis). Les chercheurs ont montré que chaque organe de notre corps libère dans le sang un ensemble de protéines caractéristique de son âge biologique. Ils ont publié leurs résultats dans la revue Nature.
Une analyse par intelligence artificielle de 5000 protéines
Une analyse par intelligence artificielle (IA) de près de 5000 protéines sanguines chez 5676 personnes a ainsi permis d’en identifier 756 qui s’avèrent plus spécifiquement liées à un organe donné. Les chercheurs ont ensuite étudié l’évolution avec l’âge du profil protéique de 11 de ces organes. Leur vitesse de vieillissement est apparue indépendante des autres et devenait supérieure à la moyenne en cas de pathologie de l’organe.
Le vieillissement prématuré d’un organe observé chez près de 20% des personnes testées
Par exemple, le rein des diabétiques ou des hypertendus était biologiquement plus vieux d’un an que la moyenne, et cela indépendamment de ses capacités fonctionnelles. Pour le cœur, un âge supérieur de 4 ans au reste de l’organisme chez une personne se traduisait par une multiplication par 2,5 du risque qu’elle ait un accident cardiaque dans les 15 ans.
Le vieillissement prématuré d’un organe a ainsi été observé chez près de 20% des personnes testées. Il concernait même tous les organes chez les personnes ayant eu une attaque cardiaque ou atteintes de maladie d’Alzheimer. Inversement, un vieillissement plus accentué du cerveau était associé à un risque plus élevé de présenter un début de maladie d’Alzheimer par la suite. Les protéines liées à un âge avancé de chaque organe sont autant d’indices sur les mécanismes de son vieillissement et de pistes pour tenter de limiter ce dernier, indiquent les chercheurs.
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