Libreville 2026: L’Afrique Face au Défi Algorithmique

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Libreville 2026: L’Afrique Face au Défi Algorithmique
Libreville 2026: L’Afrique Face au Défi Algorithmique

Africa-Press – Senegal. Du 23 au 27 mars 2026, la capitale gabonaise accueillera la douzième édition du Colloque International de Libreville, consacrée aux enjeux de l’intelligence artificielle dans les organisations africaines. Sous la houlette du Professeur Jean Moussavou, cette rencontre scientifique d’envergure ambitionne de penser les conditions d’une appropriation continentale des technologies algorithmiques, entre souveraineté numérique et risques de dépendance.

Libreville s’apprête à devenir, le temps d’un colloque, l’épicentre d’une réflexion continentale sur l’une des mutations les plus décisives de notre époque. Du 23 au 27 mars 2026, la capitale gabonaise accueillera la douzième édition du Colloque International de Libreville, consacrée cette fois aux rapports complexes entre intelligence artificielle et dynamiques organisationnelles en Afrique. Sous la présidence du Professeur Jean Moussavou, cette rencontre scientifique ambitionne de dépasser la simple contemplation technologique pour interroger les conditions d’une appropriation véritablement émancipatrice.

Entre dépendance et souveraineté, un continent à la croisée des chemins

L’initiative intervient à un moment charnière. Alors que l’intelligence artificielle redessine les contours de l’économie mondiale, l’Afrique se trouve à la croisée des chemins: entre le risque d’une nouvelle dépendance technologique et l’opportunité d’une reconquête de sa souveraineté numérique. Le colloque, organisé par le LARSIG (Laboratoire de recherche en science de l’information et de gestion basé à l’Institut Supérieur de Technologie (IST) de Libreville) en partenariat avec Excelia Business School, pose frontalement cette tension dans sa problématique centrale en questionnant la possibilité de concevoir une IA adaptée, inclusive et durable, capable de transformer positivement les organisations africaines sans reproduire les schémas d’exclusion.

Cette ambition se décline en quatre axes structurants qui embrassent l’ensemble du spectre social. La gouvernance algorithmique et les enjeux de souveraineté numérique constituent le premier pilier, interrogeant la capacité des États africains à réguler et maîtriser ces technologies. Le deuxième axe ausculte les mutations du travail et des organisations, tandis que le troisième explore les applications sectorielles dans l’agriculture, la santé et l’environnement. Enfin, le quatrième axe aborde les dimensions culturelles, éducatives et identitaires, ouvrant la voie à une réflexion sur la décolonisation technologique.

Une mobilisation intellectuelle interdisciplinaire

Ce qui frappe dans l’architecture intellectuelle du colloque, c’est sa volonté de réconcilier rigueur scientifique et ancrage territorial. En convoquant chercheurs, praticiens et décideurs issus de disciplines aussi variées que la sociologie, l’économie, la chimie ou l’anthropologie, les organisateurs privilégient une approche résolument interdisciplinaire. Cette méthodologie répond à la nature transversale du phénomène algorithmique, qui ne saurait être appréhendé à travers le seul prisme technique.

Au-delà des sessions académiques, le colloque prévoit des ateliers de formation aux méthodes d’analyse de données, traduisant cette volonté de transmission des compétences. Les meilleures contributions seront valorisées dans des revues scientifiques internationales, inscrivant ainsi la recherche africaine dans les circuits de légitimation académique mondiale. Reste à savoir si cette mobilisation intellectuelle parviendra à infléchir les trajectoires technologiques du continent, ou si elle demeurera un exercice savant sans prise sur le réel.

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