Thiès : une vingtaine de personnalités distinguées pour leur rôle dans la promotion de l’arabe

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Thiès : une vingtaine de personnalités distinguées pour leur rôle dans la promotion de l’arabe
Thiès : une vingtaine de personnalités distinguées pour leur rôle dans la promotion de l’arabe

Africa-Press – Senegal. L’ONG islamique WAMY a distingué, samedi à Thiès, une vingtaine de personnalités d’envergure locale et nationale, pour leur contribution à la promotion de la langue arabe dans le pays, a constaté l’APS.Les distinctions ont été décernées à l’occasion de la journée internationale pour la langue arabe.Parmi les 26 personnalités qui ont été honorées, dont certaines à titre posthume, figurent Sidy Lamine Niasse, Serigne Mourtada Mbacké, Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, Oustaz Ndiassé Mbaye, Oustaz Alioune Diouf, l’inspectrice Seyda Arame Seck, le maire Talla Sylla, etc.La Journée internationale de la langue arabe, instituée depuis 2012 par l’ONU, s’est tenue pour une première fois au Centre national d’éducation populaire et sportive (CNEPS) de Thiès, en présence des personnes primées ou de leurs proches et amis, ainsi que d’autorités académiques et territoriales.L’objectif de cette cérémonie d’hommage, selon Mohamed Fathi, directeur régional de l’ONG WAMY, pour l’Afrique de l’Ouest, est de ‘’montrer que quiconque honore la langue arabe sera honoré’’.Il a précisé que cette liste de personnes distinguées constitue juste un ‘’échantillon’’, ajoutant qu’elle sera élargie à d’autres, dans les éditions à venir.Sidy Ghaly Lô, premier directeur pour l’Afrique de l’Ouest de l’ONG WAMY, Abdoulaye Lam, Amir de la Jamatou Ibadou Rahmane, l’inspecteur d’académie Papa Baba Diassé, entre autres étaient présents à cette cérémonie.Mohamed Fathi, directeur régional de WAMY a salué la facilitation par le gouvernement du travail du WAMY qui a formé en deux ans, 450 enseignants en arabe du système éducatif formel.Selon lui, l’ONG est en train de construire un institut franco-arabe à Dakar sur lequel il a jusque-là dépensé 500 millions FCFA.Elle intervient aussi dans le social. Dans la conférence qu’il animait, à cette occasion, Moussa Fall, agent du ministère des Affaires étrangères, a souligné l’importance de l’arabe comme faisant ‘’partie du patrimoine culturel du Sénégal’’, en tant que langue véhiculaire de l’islam.Il a revisité le processus de diffusion de cette langue, qui a précédé, dans le pays, le Français, aujourd’hui la langue officielle.M. Fall a évoqué les efforts d’anciens guides musulmans sénégalais pour le maintien du flambeau de cette langue, malgré la persécution du colonisateur qui a ‘’imposé’’ la langue française.A leur œuvre, est venue s’ajouter la contribution des mouvements islamiques, à travers l’institut Al-Fallah, Al-manaroul Houda de Mouhammad Ahmad Lô à Louga, celle de l’institut Al-Azhar de Serigne Mourtada Mbacké, de l’Institut d’Elhadji Abdoulaye Niasse, etc.‘’Aujourd’hui, encore la floraison des internats franco-arabes ou coraniques, combinés aux concours de récitation du Coran, donne un nouvel élan à la langue du livre saint de l’islam dans le pays’’, a-t-il expliqué.Il a ajouté qu’au niveau supérieur, les perspectives sont ouvertes, avec l’Ecole africaine d’études islamiques de Pikine, l’Université de Pire, cette ville religieuse qui par le passé avait abrité la première université islamique du pays, et le grand projet d’université de Touba.Pour M. Fall, les différents gouvernements ont œuvré à la promotion de l’arabe, avec l’introduction officielle déjà depuis 1960 de l’enseignement arabe à l’école.‘’D’acquis en acquis, les luttes syndicales ont permis d’obtenir l’organisation du bac unique arabe, une vieille doléance, ainsi que l’ouverture de l’ENA aux arabisants’’, s’est félicité.‘’Parmi les autres doléances en suspens, l’ouverture de filières scientifiques et professionnelles et scientifiques en arabe à l’université’’, a relevé Moussa Fall, précisant qu’à l’université, les bacheliers arabes sont cantonnés aux filières littéraires, et finissent par arrêter leur cursus, n’ayant souvent pas le niveau de français requis.

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