Thyroïde : les Bénéfices de la Thermoablation

2
Thyroïde : les Bénéfices de la Thermoablation
Thyroïde : les Bénéfices de la Thermoablation

Africa-Press – Senegal. Comment réduire les conséquences de la chirurgie traditionnelle pour traiter un nodule thyroïdien ? Par des alternatives, comme la thermoablation. Quatre techniques sont disponibles: les trois les plus utilisées ont été développées au cours des vingt dernières années en Italie (laser), en Corée du Sud (radiofréquence) et en Chine (micro-ondes). Elles sont disponibles en France dans une vingtaine de centres.

Ces différents mécanismes permettent de détruire un nodule thyroïdien bénin sans toucher au tissu sain alentour, donc sans avoir à retirer la glande. Principal avantage pour le patient, outre l’absence de cicatrice et d’anesthésie générale: pouvoir se passer du traitement substitutif hormonal à vie, la prise d’hormones thyroïdiennes étant souvent nécessaire en cas de chirurgie traditionnelle.

En ambulatoire et sous anesthésie locale

En pratique, il s’agit, en ambulatoire et sous anesthésie locale, d’introduire sous guidage échographique dans le centre du nodule une sonde administrant de la chaleur. “L’augmentation de la température locale (environ 85 °C) permet de dénaturer les protéines tissulaires, de provoquer la sclérose des vaisseaux et même la carbonisation”, précise le Dr Hervé Monpeyssen (Institut de la thyroïde, Paris), pionnier de la technique dans l’Hexagone après s’être formé en Italie et en Corée. Le choix de la technique dépend de plusieurs facteurs: volume et nombre des nodules, emplacement dans la glande, proximité éventuelle de nerfs, vaisseaux… La procédure dure environ trente minutes et la surveillance au maximum deux heures, le patient rentrant chez lui le soir même.

Principale indication de cette approche, les nodules bénins qui, une fois retirés, diminuent progressivement de volume dans les mois qui suivent le geste. “Mais attention, prévient Hervé Monpeyssen, on ne se décrète pas thermoablateur du jour au lendemain, une formation rigoureuse est requise. ”

Un traitement à 2000 euros

Tous les nodules ne sont toutefois pas accessibles à ce traitement en raison de contre-indications. Autre inconvénient: son coût d’environ 2000 euros qui n’est toujours pas pris en charge en France, à l’inverse de la Corée et de l’Italie. Certaines mutuelles commencent néanmoins à s’y intéresser, le dossier de remboursement étant à l’étude. À terme, cette approche devrait aussi être étendue aux nodules malins, comme cela a déjà été réalisé dans certains centres experts comme l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, ou l’Hôpital américain de Neuilly.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Senegal, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here