Africa-Press – Senegal. Le Programme intégré de renforcement de la résilience des communautés mis en œuvre de 2017 à 2021 par la Croix rouge sénégalaise dans la région de Thiès sera étendu, dans sa seconde phase à la région de Fatick, a annoncé mardi dans la cité du rail, Bafou Bâ, présidente de cette structure humanitaire.
« La Croix rouge belge a permis d’étendre le programme à la région de Fatick », a dit Bafou Bâ après avoir relevé qu’après la première phase mise en œuvre de 2017 à 2021, une deuxième aura lieu de 2022 à 2026.
La responsable de la Croix rouge sénégalaise faisait cette annonce lors de l’ouverture d’un atelier de capitalisation finale du Programme intégré de renforcement de la résilience des communautés dans la région de Thiès (PA 17-21).
Cette rencontre vise à partager les résultats des cinq années de ce programme multisectoriel, et tirer des leçons apprises de cette expérience, afin de dégager des perspectives pour la seconde phase.
Le programme couvre les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’environnement, de l’hygiène, de l’eau et de l’assainissement, ainsi que le développement des capacités organisationnelles des communautés. Le programme a aussi aidé à renforcer les capacités opérationnelles de la Croix rouge.
Le PA 17-21 a reboisé 20 hectares dans les environs des Industries chimiques du Sénégal (ICS), a construit trois cases nutritionnelles, doté huit postes de santé d’incinérateurs. Il a construit ou réhabilité 300 latrines.
Le programme a équipé des groupemenats de femmes d’unités de transformation et a formé des volontaires d’hygiène dans les écoles.
La construction d’un nouveau siège au comité départemental de la Croix rouge de Tivaouane est l’un de ses multiples acquis.
Financé à hauteur de 500 millions de francs CFA par la coopération belge, via la Croix rouge belge, cette initiative a profité à environ 500.000 personnes dans les secteurs d’activités ciblés, a indiqué son coordonnateur Abdou Khadre Thioune.
M. Thioune a toutefois relevé des contraintes liées à la coordination entre la Croix rouge et les services techniques de l’Etat, impliqués dans la mise en œuvre du programme, tout comme la faible appropriation par les communautés des systèmes d’alerte précoces (SAP), mis sur pied dans les localités bénéficiaires, afin de prévenir les risques de catastrophe.
« Le programme a été un vrai succès, à différents niveaux, que ce soit sur le renforcement en termes de renforcement d’infrastructures, sur l’hygiène, la santé, les écoles, des indicateurs de santé auxquels la croix rouge sénégalaise a contribué », a noté Félix De Marliave, représentant de la Croix rouge belge, bailleur de cette initiative.
« Aujourd’hui, on a un avis favorable de la coopération belge qui a financé cette première phase et on a bon espoir d’avoir un financement pour les cinq prochaines années », a dit M. De Marliave.
« On a l’ambition de doubler le financement avec l’élargissement de la zone d’intervention à la région de Fatick’’, a-t-il relevé.
Dans la seconde phase qui se déroulera de 2022 à 2026, la Croix rouge s’attelle au « maintien » des acquis dans la région de Thiès où le processus de résilience a été enclenché, « en mettant le focus beaucoup plus sur la région de Fatick », où un plus grand nombre de bénéficiaires seront enrôlés, a annoncé le coordonnateur.
Plusieurs problématiques ont été identifiées dans cette future zone d’intervention, dont des questions sanitaires et relative à la menace sur la mangrove dans les Iles du Saloum.
Moussa Djité, chef du service départemental de l’action sociale qui représentait le gouverneur à cet atelier, a salué la « démarche innovatrice » du PA 17-21, tout en exhortant les communautés à « s’approprier les acquis » de cette initiative.
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