Biomass, le satellite européen qui va cartographier les forêts et leur absorption de carbone

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Biomass, le satellite européen qui va cartographier les forêts et leur absorption de carbone
Biomass, le satellite européen qui va cartographier les forêts et leur absorption de carbone

Africa-Press – Tchad. L’Agence spatiale européenne (ESA) a présenté mardi 11 février 2025 à Toulouse son satellite Biomass commandé à Airbus Defence and Space en 2016 et qui cartographiera, à partir d’avril, les forêts autour du globe afin de mesurer leur capacité d’absorption de carbone. « Il va mesurer les tonnes de bois par hectare contenues sur Terre, ce qui nous aidera à mieux comprendre l’équilibre climatique (…) afin de mieux mesurer et évaluer le climat de la Terre et les changements climatiques à venir », a expliqué à l’AFP le Dr Marc Steckling, responsable de l’observation de la Terre, des sciences et de l’exploration chez Airbus Defence and Space.

« C’est vraiment un engin spatial incroyable »

Biomass permettra « une meilleure compréhension (…) du rôle que les forêts jouent dans le cycle du carbone », a souligné Simonetta Cheli, en charge des programmes d’observation à l’ESA. D’une masse au décollage de 1.230 kg, le satellite quittera la Terre depuis le port spatial européen de Kourou, en Guyane française, pour être placé sur une orbite héliosynchrone à 666 km d’altitude.

Capable de cartographier l’intégralité de la surface terrestre en neuf mois, le satellite Biomass devrait permettre d’étudier l’évolution des forêts mondiales sur les cinq ans que doit durer la mission. Il analysera la biomasse forestière avec une précision d’environ 200 m2, « jamais vue auparavant ». « C’est vraiment un engin spatial incroyable, car faire ces mesures sur le terrain serait extrêmement difficile », a salué le Dr Steckling.

Initialement prévu pour 2021, retardé par la pandémie

Initialement prévu pour 2021, le lancement du satellite a été retardé notamment par la pandémie de Covid-19 et les répercussions sur la chaîne d’approvisionnement qui en ont découlé, a expliqué le Dr Steckling. Outre les forêts, Biomass sera en mesure d’observer les réserves d’eaux fossiles dans les régions désertiques afin d’y trouver de nouvelles sources d’eau, et contribuera à l’étude de la dynamique des masses glaciaires et de la géologie.

Ses données, fournies en accès libre, pourront par ailleurs aider à mettre en œuvre « les législations internationales sur le climat et sur l’environnement », a estimé Mme Cheli, de l’ESA.

Source: Sciences et Avenir

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