Africa-Press – Tchad. Le général français Pascal Ianni, qui dirige le commandement de l’armée française pour l’Afrique, a rencontré le ministre centrafricain de la Défense, Rameaux-Claude Bireau, jeudi 10 juillet, pour évoquer la reprise de la coopération militaire entre Paris et Bangui. Envisagée sous la forme d’un partenariat stratégique, elle mettrait notamment l’accent sur la formation des cadres de l’armée centrafricaine.
Une première depuis 2016. Alors que l’accord de coopération militaire entre la France et la Centrafrique est suspendu depuis 2021 et que les derniers éléments des troupes françaises ont quitté le pays en décembre 2022, le général français Pascal Ianni, qui dirige le commandement de l’armée française pour l’Afrique, s’est rendu à Bangui, jeudi 10 juillet. Au programme de sa visite: l’évocation d’une reprise progressive de la collaboration militaire entre la France et la Centrafrique.
Avec le ministre centrafricain de la Défense, Rameaux-Claude Bireau, celui-ci a notamment tenté d’envisager les modalités d’un partenariat stratégique entre les deux pays. Et si l’on en croit le général Pascal Ianni, cette rencontre va permettre de le « renforcer […], suivant la feuille de route signée le 17 avril 2024 entre les présidents français et centrafricain à Paris ». « La stratégie militaire française sur le continent africain a changé depuis deux ans. Nous fermons nos bases et optons désormais pour des missions ponctuelles », a-t-il aussi expliqué.
L’aspect le plus important de ce futur partenariat militaire franco-centrafricain prévoit notamment une collaboration en matière de formation des forces armées centrafricaines (Faca). « Notre armée est en reconstruction et ce que l’on voudrait avec la France, c’est pouvoir former nos cadres militaires afin qu’ils puissent être à la hauteur de leurs missions », a pour sa part déclaré Rameaux-Claude Bireau avant de préciser que « Des tests [allaient] être organisés et que les meilleurs ser[aien]t admis dans les académies militaires françaises tandis que d’autres ir[aien]t faire l’École française d’état-major de Libreville ».
À ce stade cependant, le calendrier de ce programme n’est pas encore connu.
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