Africa-Press – Tchad. Au Tchad, l’opposant Robert Gam, secrétaire général du Parti socialiste sans frontières (PSF), porté disparu depuis huit mois, est réapparu cette nuit. Il avait succédé à Yaya Dillo, tué quelques mois avant au cours d’un assaut de l’armée. Selon ses proches, il a été relâché par ceux qui le détenaient, à savoir l’Agence nationale de sécurité de l’État.
Toute la maison dormait lorsque sous le coup de 2h du matin, heure locale, un véhicule s’est arrêté devant la concession où habite la famille de Robert Gam. L’opposant tchadien sort et toque sur la porte de la maison. C’est la surprise et la joie pour les siens qui ne s’y attendaient pas.
Robert Gam était introuvable depuis le 20 septembre dernier lorsqu’il avait été enlevé en pleine journée dans la capitale tchadienne alors qu’il sortait des locaux de son parti. Le PSF avait tout de suite accusé l’Agence nationale de sécurité de l’État (Anse) d’être derrière cette disparition en expliquant qu’il était dans le collimateur des services secrets depuis la mort de Yaya Dillo, tué d’une balle dans la tête lors de l’assaut du siège de son parti par l’armée, deux mois avant la présidentielle de mai 2024.
Son parti, la société civile et des organisations de défense des droits de l’homme étaient montés sur le créneau, en dénonçant « une détention arbitraire et un déni de justice », mais rien à faire. Ni l’Anse, ni le gouvernement tchadien, ni aucune autorité n’a jamais accepté de commenter cette disparition jusqu’à ce jour.
« Robert Gam était détenu dans une cellule secrète de l’Anse dans des conditions difficiles, sans aération, sans lit ni visite pendant huit mois, mais il n’a pas été torturé physiquement », décrit un de ses proches, qui le cite.
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