Succession de Moussa Faki Mahamat à l’UA : qui se positionne ?

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Succession de Moussa Faki Mahamat à l’UA : qui se positionne ?
Succession de Moussa Faki Mahamat à l’UA : qui se positionne ?

Olivier Caslin

Africa-Press – Tchad. En fonction depuis 2017, le Tchadien quittera la présidence de la Commission de l’Union africaine au début de 2025, aiguisant les ambitions de certains. Tour d’horizon des principaux prétendants qui attendent encore le parrainage de leurs pays respectifs pour officialiser leur candidature.

À un peu moins d’un an de la fin du second mandat de Moussa Faki Mahamat à la tête de la Commission de l’Union africaine (UA), la seule certitude concernant son futur successeur est que ce dernier viendra bien de l’un des 14 pays situés en Afrique de l’Est*. Un temps annoncé, le nécessaire consensus régional autour de l’ancien Premier ministre kenyan, Raila Odinga, semble avoir volé en éclat ces dernières semaines.

Si sa candidature a déjà reçu le soutien du président kenyan William Ruto, son âge – il aura 80 ans l’année prochaine – semble constituer un handicap, qui incite d’autres postulants à dévoiler leurs ambitions.

Plusieurs candidats sérieux

Aucun d’entre eux n’est encore à ce jour officiellement candidat, puisqu’il faut pour cela bénéficier du parrainage de son pays, mais plusieurs noms circulent déjà avec insistance. C’est le cas de celui de l’ancien ministre des Affaires étrangères de l’Union des Comores, Souef Mohamed El-Amine. Maîtrisant quatre des langues officielles de l’UA (anglais, français, swahili et arabe), l’actuel représentant spécial de la Commission de l’UA et chef de la Mission de maintien de la paix en Somalie se verrait bien succéder à celui qui l’a nommé à ces postes en septembre 2022.

Également passé par les Nations unies et la Ligue arabe, ce diplomate chevronné sait pouvoir compter sur le soutien d’Azali Assoumani, le chef d’État comorien qui, après avoir occupé la présidence de l’UA en 2023, pousse aujourd’hui son ancien chef de la diplomatie à prendre la tête de la Commission en 2025 – il aura alors 62 ans – pour les quatre années qui suivront.

Pour faire la différence, Souef Mohamed El-Amine compte mener un intense lobbying auprès des institutions dont l’Union des Comores est membre, de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) au Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa), sans oublier la Ligue arabe et la Commission de l’océan Indien (COI).

Parmi les autres prétendants les plus régulièrement cités figurent le ministre djiboutien des Affaires étrangères, Mahmoud Ali Youssouf, qui aura 59 ans en 2025, ainsi que l’ancien chef de l’État malgache, Hery Rajaonarimampianina. Âgé de 66 ans l’année prochaine, ce dernier a déjà confirmé sa volonté de se présenter, mais attend toujours le soutien officiel de son successeur, l’actuel président Andry Rajoelina.

Pour forcer la décision, les Comoriens comptent sur l’application des réformes de l’institution panafricaine initiées par le président rwandais Paul Kagame en 2018. Une règle stipule en effet que « la rotation intrarégionale doit suivre l’ordre alphabétique anglais ». Ce qui placerait les Comores en tête de la liste des prétendants.

(*) Comores, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Kenya, Madagascar, Maurice, Ouganda, Rwanda, Seychelles, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Tanzanie.

Source: JeuneAfrique

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