un an après la mort de Yaya Dillo, où en est l’enquête promise ?

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un an après la mort de Yaya Dillo, où en est l’enquête promise ?
un an après la mort de Yaya Dillo, où en est l’enquête promise ?

Africa-Press – Tchad. Au Tchad, il y a un an, jour pour jour, le 28 février 2024, Yaya Dillo, président du Parti socialiste sans frontière (PSF), opposant et cousin du président Mahamat Déby Itno, trouvait la mort lors d’un assaut mené par l’armée tchadienne contre le siège de son parti. Il était accusé d’avoir attaqué, la veille, les locaux des services de renseignements. Ses proches ont alors parlé d’un assassinat. Les autorités tchadiennes avaient annoncé que Yaya Dillo avait succombé à ses blessures après un échange de tirs.

Un an après, l’enquête promise par les autorités tchadiennes est toujours sans suite. Les militants du PSF exigent non seulement des réponses, mais aussi la libération du secrétaire général du parti, Gam Robert, détenu depuis six mois. Allifa Youssouf Mahamat est le coordonnateur général du parti PSF de la diaspora.

Yaya Dillo s’est levé contre l’oppression et l’injustice, même au péril de sa vie. Son engagement politique, fondé sur une quête inlassable de liberté, d’égalité, de justice et d’équité, lui a valu d’être la cible d’un pouvoir militaire qui refuse toute contestation. Concernant l’enquête annoncée par le gouvernement militaire sur son assassinat, à ce jour, elle reste sans suite. C’est une déclaration trompeuse, destinée à endormir la conscience de ceux qui se battent pour la justice de cette figure emblématique. Toutefois, le Parti socialiste sans frontières a porté plainte devant la Cour pénale internationale. Quant à l’enlèvement de notre camarade, le secrétaire général Gam Robert, son incarcération injuste dans les locaux des services de renseignements demeure floue. C’est une situation scandaleuse et inadmissible. Les autorités militaires refusent toute explication officielle. Nous exigeons sa libération immédiate ainsi qu’une enquête crédible et transparente.

Les autorités tchadiennes défendent leur position

Face à ces accusations, les autorités tchadiennes défendent leur position. Le porte-parole du gouvernement, le ministre Gassim Cherif Mahamat, regrette la mort du leader politique Yaya Diallo, mais indique que les autorités, attaquées, n’ont fait que répliquer. Il assure également que la justice suit son cours et qu’une commission d’enquête est en préparation.

C’était une situation déplorable d’en arriver à la mort d’un chef de parti politique. Mais il faut préciser que cela s’est déroulé dans un contexte où il ne se comportait pas comme un chef de parti politique lambda. Il s’est attaqué aux institutions de l’État, et l’État n’a fait que répliquer pour rétablir l’ordre constitutionnel et institutionnel. Vous vous souvenez ? Il avait attaqué le siège de l’Agence nationale de sécurité. C’est cette première séquence qui a conduit à la mort de Yaya Dillo. Concernant la justice, le gouvernement mettra en œuvre tout ce qu’il faut pour que celle-ci se fasse dans de bonnes conditions. Mais pour le moment, la justice est saisie par les parties prenantes, notamment le parti politique du défunt Yaya Dillo. Je comprends que les familles puissent s’impatienter, mais la justice fera son travail. (…) Une commission d’enquête va se mettre en place. C’est au niveau du ministère de la Justice, avec la participation des différents acteurs. C’est un processus qui est déjà en cours.

Source: rfi

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