Ahmed Satti, Gökhan Kavak
Africa-Press – Tchad. Nous sommes réunis ici pour discuter des défis actuels: crises géopolitiques et économiques, menaces environnementales, difficultés liées au commerce international », a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara
Des centaines d’entrepreneurs africains sont réunis à la 12e édition du Africa CEO Forum pour proposer des solutions concrètes et renforcer les coopérations afin d’accélérer la transformation économique du continent et améliorer sa position dans la compétition mondiale.
C’est Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, qui accueille, les 12 et 13 mai, cette 12e édition.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du président ivoirien Alassane Ouattara, ses homologues sud-africain Cyril Ramaphosa, rwandais Paul Kagame, sénégalais Bassirou Diomaye Faye, mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, du Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute, du Premier ministre tanzanien Kassim Majaliwa, ainsi que de nombreux représentants gouvernementaux.
Organisé par le groupe média Jeune Afrique, en partenariat avec la Société financière internationale (IFC), l’événement rassemble plus de 2 000 PDG, investisseurs et leaders du secteur public issus de plus de 75 pays.
Le discours d’ouverture du forum a été prononcé par Makhtar Diop, président de l’IFC, et Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire.
Façonner l’avenir de l’Afrique, ensemble
Makhtar Diop a souligné que la participation de plus de 2 000 personnes – chefs d’État, dirigeants d’entreprise, investisseurs, autorités publiques et partenaires du développement – témoigne de l’importance du forum dans la construction de l’avenir du continent.
« Aujourd’hui, le monde est confronté à de nombreuses incertitudes, à des tensions géopolitiques, à l’inflation, aux crises climatiques et sanitaires. Malgré ces défis, nous devons penser plus grand, agir plus vite et produire des solutions créatives pour révéler le potentiel africain. Notre continent ne doit pas seulement être riche en ressources naturelles: il doit les transformer localement, créer de la valeur ajoutée et assurer un développement durable », a-t-il déclaré.
Diop a ensuite ajouté que « l’Afrique ne peut plus différer davantage son intégration économique », en insistant sur la transformation locale des matières premières comme levier pour une meilleure insertion dans l’économie mondiale.
La jeunesse africaine, l’espoir d’un avenir durable
« Nos jeunes sont talentueux, créatifs et entrepreneurs. Ils constituent la ressource la plus précieuse de notre continent, mais restent encore sous-exploités. Il est impératif de leur offrir des opportunités, de créer des emplois et d’adapter nos systèmes éducatifs aux besoins du marché du travail », a poursuivi Diop, en mettant en lumière le potentiel exceptionnel de la jeunesse africaine.
Relever les défis du continent
Le président Alassane Ouattara, hôte du forum, s’est dit honoré d’accueillir cet événement majeur en Côte d’Ivoire.
« Nous sommes réunis ici pour discuter des défis actuels: crises géopolitiques et économiques, menaces environnementales, difficultés liées au commerce international. Tous ces risques ont un impact direct sur nos économies et le bien-être de nos populations. L’Afrique est confrontée à des problématiques spécifiques telles que l’accès au financement, les enjeux sécuritaires et l’instabilité politique », a-t-il souligné.
Intelligence artificielle et transformation numérique
Pour le président ivoirien, le développement de l’Afrique passe par le renforcement du commerce intra-africain et la transformation locale des matières premières. Il a insisté sur la nécessité de s’appuyer sur un capital humain compétitif, d’assurer la sécurité alimentaire, l’indépendance énergétique, de soutenir les énergies renouvelables et de promouvoir les technologies numériques.
Il a notamment mis en lumière le potentiel considérable de la jeunesse africaine dans le domaine de l’intelligence artificielle, tout en soulignant l’importance d’encourager les jeunes à s’engager dans ces secteurs d’avenir.
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