Capital-investissement : 3,5 milliards $ enregistrés en Afrique au cours du 1er trimestre 2024, en baisse de 53%

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Capital-investissement : 3,5 milliards $ enregistrés en Afrique au cours du 1er trimestre 2024, en baisse de 53%
Capital-investissement : 3,5 milliards $ enregistrés en Afrique au cours du 1er trimestre 2024, en baisse de 53%

Africa-Press – Tchad. Les chiffres du premier trimestre 2023 étaient bien meilleurs que la moyenne globale de la période de 8 années examinée.

Les flux d’investissement sous forme de capital privé ciblant l’Afrique ont atteint 3,52 milliards de dollars au premier trimestre 2024, pour un total de 150 transactions, selon les données Ecofin Pro. Ces chiffres affichent une baisse respective de 52,9% en valeur et 54,7% en nombre de transactions par rapport à la même période en 2023. Il s’agit des premières baisses de performance observées depuis la fin officielle de la pandémie de covid-19 en 2021.

Valeur et Nombres, Flux Transactions Capitaux Privés en Afrique depuis 2017

Néanmoins, le capital privé démontre une certaine résilience en Afrique malgré cette contreperformance. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer. D’une part, 2023 se présente comme une année exceptionnelle pour les premiers trimestres analysés depuis 2017, avec 331 transactions enregistrées (+27,3%) pour un montant global de 7,47 milliards de dollars (+79,4%).

De plus, dans une perspective plus globale, le premier trimestre 2024 reste dans la lignée des performances précédentes (2017 à 2023). La moyenne des valeurs de transaction atteint environ 23,47 millions de dollars, soit la meilleure performance depuis 2018 et supérieure à 2023. La valeur totale des transactions de cette période se rapproche également de la moyenne des 8 dernières années (3,87 milliards de dollars).

Par ailleurs, on note peu de changement sur certains aspects. Les secteurs les plus attractifs varient chaque année, mais l’énergie, les services financiers, les télécommunications et les technologies de l’information ressortent régulièrement comme des secteurs clés sur tous les premiers trimestres depuis 2017.

Sur le plan géographique, l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Kenya, l’Egypte et le Maroc figurent parmi les principaux marchés destinataires des investissements. De même, les investissements continuent de se concentrer davantage dans les pays anglophones par rapport aux pays francophones, avec un écart substantiel chaque année en faveur des premiers.

Chez les acteurs clés, la Société financière internationale (SFI) et d’autres institutions internationales de financement du développement jouent toujours un rôle prépondérant. Cependant, pour la première fois, des entités africaines telles que la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque ouest-africaine de développement apparaissent dans le top 5 des animateurs du capital-investissement dans la région au cours d’un premier trimestre.

Une analyse plus détaillée de ces indicateurs sera bientôt disponible dans la base de données Ecofin Pro, où sont enregistrées et collectées quotidiennement des informations y relatives. Contrairement aux bases existantes, l’Agence Ecofin enregistre chaque annonce de financement, y compris les dons ou l’assistance technique. La notion de « flux » vient du fait qu’une partie des ressources mobilisées est destinée à des fonds, qui eux-mêmes les investissent sur d’autres entreprises ou secteurs.

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