Africa-Press – Tchad. En l’espace de quinze ans, les avancées technologiques ont profondément transformé le paysage des télécommunications et du numérique en Afrique, ouvrant de nouvelles opportunités tout en posant des défis majeurs. Selon le dernier classement de l’Union internationale des Télécommunications (UIT), publié par We Are Tech Africa, certains pays se distinguent par la qualité de leur écosystème réglementaire.
Ce classement, qui évalue les performances sur la base de points et de niveaux (G1 à G4), met en lumière les efforts réalisés en 2024 par rapport à 2023, offrant un aperçu des progrès et des lacunes persistantes. En 2024, dix pays africains ont atteint le plus haut niveau de maturité réglementaire dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC) et de la gouvernance numérique. Parmi eux, le Burkina-Faso et le Sénégal ont rejoint la catégorie G3, aux côtés de plusieurs pays d’Europe, d’Amérique et d’Asie
Dans ce classement le Tchad, occupe la 43e place en 2024 avec 58,67 points, un niveau G2, marquant une légère amélioration par rapport à ses 41,36 points et son niveau G2 en 2023. Cette progression reflète des efforts pour adapter les cadres réglementaires aux réalités du secteur des TIC, bien que le pays reste encore dans une catégorie intermédiaire (40-70 points). Des nations comme le Kenya (93 points, niveau G4) et le Nigeria (92 points, niveau G4) dominent le classement, tandis que d’autres, comme le Tchad, montrent un potentiel de croissance s’ils renforcent leurs politiques.
Cependant, l’inadaptation des régulations demeure un frein majeur à un essor harmonieux du secteur à travers le continent. Des pays classés plus bas, tels que le Soudan du Sud (53,17 points, niveau G2) ou l’Éthiopie (52 points, niveau G2), soulignent les défis persistants en matière d’innovation et de libéralisation. Pour le Tchad, l’enjeu est de passer à un cadre plus favorable (niveau G3, 70-85 points) en investissant dans des infrastructures et en alignant les lois sur les standards internationaux, ce qui pourrait booster son impact économique.
Il faut rappeler que ce classement met en évidence l’importance d’une régulation efficace pour débloquer le plein potentiel des TIC en Afrique. Pour le Tchad, qui gravit lentement les échelons, l’avenir dépendra de sa capacité à surmonter les obstacles structurels et à s’inspirer des meilleures pratiques, afin de transformer ses avancées technologiques en un moteur de développement durable.
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