face à la hausse des prix des carburants, le Barreau interpelle le gouvernement

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face à la hausse des prix des carburants, le Barreau interpelle le gouvernement
face à la hausse des prix des carburants, le Barreau interpelle le gouvernement

Africa-Press – Tchad. En raison de la situation actuelle qui selon lui, « est de nature à hypothéquer la jouissance des droits humains reconnus à tous sans distinction aucune », le Conseil de l’Ordre des avocats s’est réuni en urgence ce 15 février 2024.

A cette occasion, l’Ordre a rappelé le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, qui dès son préambule, stipule que « conformément à la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’idéal de l’être humain libre, libéré de la crainte et de la misère, ne peut être réalisé que si les conditions permettant à chacun de jouir de ses droits économiques, sociaux et culturels, aussi bien que de ses droits civils et politiques, sont créées ».

Ainsi donc, le gouvernement a l’obligation de créer des conditions pour une jouissance effective de ces droits à tous sans discrimination aucune. Pourtant, sur le terrain, l’on assiste à la dégradation des conditions socioéconomiques persiste, allant de la rareté du carburant au manque d’électricité et de l’eau, aux coûts de la vie et des transports galopants, et les conséquences sur la jouissance des droits humains.

«…L’on a été désagréablement surpris par l’arrêté conjoint N°007 du 14 février 2024 signé des ministres de l’Industrie et du Commerce et celui des Finances et du Budget, fixant les prix de vente des produits pétroliers à 730 F CFA le litre du super, 828 F CFA le gasoil, 580 F CFA le JET Al et 392 F CFA le pétrole lampant, soit une augmentation de 212 À CFA le lire de super, soit presque 41% d’augmentation, 128 FCFA le litre de gasoil, soit plus de 18% d’augmentation, auxquels il faut ajouter, pour les provinces, la majoration des frais de transport en valeur absolue », s’inquiète le Barreau.

Bien plus, cette augmentation aura sans nul doute une répercussion sur les prix des transports et de centaines denrées alimentaires, dont la fabrication et/ou la conservation nécessitent de l’énergie qui est très rare pour la SNE, conduisant à l’utilisation en permanence des groupes électrogènes. C’est le cas de la baguette de pain…

« Le Barreau attire l’attention du gouvernement sur cette situation, insupportable pour la population et qui remet en cause l’amélioration des conditions de vie de la population souvent déclarée par les autorités de transition. Il est évident que la paix, la quiétude et la sécurité du citoyen, c’est aussi créer les conditions nécessaires pour que ce dernier ait qui minimum vital, que les besoins élémentaires soient couverts », peut-on lire du communiqué de presse rendu public.

Enfin, le Barreau interpelle une fois encore le gouvernement sur sa responsabilité régalienne qu’est celle d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.

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