le gouvernement de transition prend position en attendant la décision de l’Union africaine

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Africa-PressTchad. Après la mort du président Idriss Deby Itno dont l’annonce a été faite le 20 avril et la prise du pouvoir par le Conseil militaire de transition (CMT), plusieurs voix du côté de la société civile et des partis politiques de l’opposition se sont élevées pour dénoncer “un coup d’Etat”. Au sein du Conseil paix et sécurité de l’Union africaine, le dossier “provoque des fortes tensions en interne’’, a rapporté la Radio France internationale (RFI). Elle indique que “des pays d’Afrique australe demandent une suspension du Tchad de l’Union africaine en raison de la prise du pouvoir par le Conseil militaire de transition (CMT)”.

Quel sort l’UA réservera-t-elle au Tchad ?
Après une semaine de rencontres, d’échanges avec les différentes parties prenantes du Tchad, la mission de l’Union africaine a recommandé au Conseil paix et sécurité de l’UA d’examiner et “prendre les mesures appropriées… face aux situations où l’indépendance nationale et la souveraineté d’un pays membre sont menacées par des actes d’agression“. Le Conseil paix et sécurité de l’UA tiendra une réunion sur le dossier le vendredi 14 mai afin de prendre une décision sur la question.

Du côté des autorités tchadiennes, l’on semble plutôt serein. Cela s’explique par divers mobiles. “Le Tchad aujourd’hui est le garant de la stabilité de beaucoup de pays africains. Si nous sommes censurés, si des mesures coercitives se font sur nous l’UA est consciente que le Tchad risquerait de connaitre des périodes de troubles. Et ces périodes ne seront pas favorables au maintien de l’ordre face au terrorisme qui met à mal la sous-région’’ a indiqué le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Abdraman Koulamallah dans une interview à Tchadinfos.

Les autorités tchadiennes mettent également en avant l’amorce de la transition. Le ministre de la Communication estime que l’UA ne pourra aller contre l’assentiment du peuple. “Aujourd’hui l’UA ne peut pas être plus royaliste que le roi. Les acteurs politiques qui sont légitimés par le suffrage universel, les principaux acteurs politiques, tous s’entendent pour que ce qui est passé est passé et que nous nous retrouvons dans un même gouvernement. Ils acceptent la réalité du Conseil militaire de transition’’, a-t-il déclaré.
En dépit des protestations contre le CMT, le porte-parole du gouvernement dédramatise. “Il n’y a une aucune division dans la classe politique”, clame-t-il.

 

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