« En étant juges et parties, ces autorités vont fausser le jeu de la transparence, nécessaire à tout processus politique consensuel et ainsi empêcher l’alternance politique au Tchad », Avocksouma Djona Atchénémou

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« En étant juges et parties, ces autorités vont fausser le jeu de la transparence, nécessaire à tout processus politique consensuel et ainsi empêcher l’alternance politique au Tchad », Avocksouma Djona Atchénémou
« En étant juges et parties, ces autorités vont fausser le jeu de la transparence, nécessaire à tout processus politique consensuel et ainsi empêcher l’alternance politique au Tchad », Avocksouma Djona Atchénémou

Africa-Press – Tchad. Le président national du parti Les Démocrates, professeur Avocksouma Djona Atchenemou a fait un point de presse le vendredi 22 juillet 2022, pour dénoncer la décision unilatérale du premier ministre de transition fixant la date du dialogue national inclusif au 20 août prochain.

A l’entame de sa communication, le président des Démocrates a fait un bilan de la mal gouvernance que vit le Tchad, caractérisée par l’exclusion de la grande majorité de la population tchadienne et ce, depuis plus de trois décennies. Pour Avocksouma Djona Atchenemou, le manque total de la démocratie dans notre pays n’a pas laissé le choix à certains des nôtres à prendre les armes afin de se faire justice ou de tenter d’arriver au pouvoir en usant de la violence.

Pour ce qui est du dialogue national inclusif, Avocksouma Djona Atchenemou dit que la volonté du conseil militaire de transition d’organiser un dialogue souverain, inclusif et apaisé est restée comme une simple annonce. « Le pré-dialogue avec les politico-militaires de Doha au Qatar s’enlise », constate le président des Démocrates, pour qui, la réussite des pourparlers de Doha est un élément essentiel pour l’inclusion au grand Dialogue prochain. « L’annonce par les autorités de N’Djamena de fixer à la date du 20 août prochain le dialogue national inclusif et souverain semble ne pas tenir compte de la conclusion du pré-dialogue de Doha », estime-t-il.

Pour le président du parti Les Démocrates, un dialogue qui n’intègrerait pas les politico-militaires, perdra inéluctablement son caractère d’inclusif. « En fixant unilatéralement la date de la tenue du dialogue national inclusif au 20 août prochain, le premier ministre de la transition et avec lui, le président du Cmt enlève le caractère souverain à ce même dialogue », souligne-t-il. Pour lui, « en étant juges et parties, ces autorités vont fausser le jeu de la transparence nécessaire à tout processus politique consensuel et ainsi empêcher l’alternance politique au Tchad ».

Selon Avocksouma Djona Atchenemou, un dialogue dit souverain nécessite la mise en place de manière consensuelle, d’un organe paritaire qui s’entendra sur « l’agenda, et sur la méthodologie de travail pour assurer le bon déroulement des travaux et sur la liste des participants à cet important forum ». Les Démocrates, prévient Avocksouma Djona Atchenemou, n’accepteront pas que les mêmes conditions dans lesquelles les foras de 2018 et 2020 se sont déroulés se répètent pour ce prochain dialogue.

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