Africa-Press – Tchad. Lors d’une déclaration ce 16 juillet au cours de laquelle ils ont dévoilé un mémorandum signé le 2 juillet, 52 partis politiques exigent la révision du code électoral, la restructuration de l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE) ainsi que le renouvellement des membres du Cadre national de concertation des partis politiques (CNCP).
52 représentants de partis politiques ( dont Salibou Garba ou encore Bongoro Théophile qui était candidat à la présidentielle du 6 mai 2024) réunis dans un comité de réflexion et de propositions sur le processus électoral, la place et les prérogatives des partis, et le statut du Cadre national de concertation des partis politiques (CNCP) à rénover, montent au créneau. “Après l’évaluation de la tenue de l’élection présidentielle, il est paru impérieux à certains leaders politiques qu’un ensemble de conditions soient réunies afin d’instaurer un climat de confiance au sein de la classe politique dans son ensemble en perspectives des autres élections à venir”, plantent-ils le décor.
Pour les partis signataires de ce mémorandum, c’est le Cadre national de concertation des partis politiques (CNCP), mis en place en mars 2023 sur recommandation du dialogue national inclusif et souverain, qui devrait permettre le débat sur ces questions politiques. Mais, se désolent-ils, “l’assemblée générale du CNCP qui devrait être convoquée tous les trimestres n’a jamais été convoquée même une seule fois durant tout le mandat”.
Ces partis exigent donc l’organisation d’une assemblée générale du CNCP pour pencher sur la révision du fichier électoral, la restructuration de l’Agence nationale de gestion des élections, la question du statut des chefs des partis politiques, la question de la subvention des partis politiques et surtout le renouvellement des membres du CNCP.
Au sujet de l’ANGE, ils recommandent qu’elle soit désormais composée de 15 membres dont sept de la majorité présidentielle, sept de l’opposition démocratique et que son président soit désigné d’accord-parties sur une liste de personnalités indépendantes.
Quant au code électoral, les signataires du mémorandum exigent que désormais les procès-verbaux des élections soient contresignés par les représentants des candidats, qu’ils emportent une copie et que les PV soient aussi affichés devant le bureau de vote.
Ces 52 partis politiques interpellent le président de la République, garant du CNCP, à user de son pouvoir pour la tenue “sans délai” de l’assemblée générale de cet organe de consultation des acteurs politiques.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Tchad, suivez Africa-Press