la CASCIDHO dénonce l’accord de Koumra sur les homicides

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la CASCIDHO dénonce l’accord de Koumra sur les homicides
la CASCIDHO dénonce l’accord de Koumra sur les homicides

Africa-PressTchad. Dans un communiqué de presse rendu public le 19 octobre 2021, la Coordination des Associations de la Société Civile et de Défense des Droits de l’Homme (CASCIDHO), à travers son coordinateur national, Mahamat Digadimbaye, entend dénoncer « une pratique inique en violation des textes fondamentaux de la République ».

En effet, l’accord de Koumra, relatif à la réparation civile, prévoit qu’en cas d’homicide volontaire, le prix à payer est de 1 500 000F CFA dont 200 000 FCFA pour les obsèques, le reste à payer à une date convenue.

Et si c’est un cas d’accident, le montant est de 1 000 000F CFA, dont 200 000F CFA pour l’organisation des obsèques. Par ailleurs, la CASCIDHO rappelle que « le Tchad a ratifié plusieurs traités et conventions relatifs à la protection des Droits de l’Homme et la dignité humaine ». Le code pénal révisé en 2018 en constitue d’ailleurs le document de référence, en matière de crime.

Face à ce que la Coordination qualifie de « dérive grave des autorités administratives, traditionnelles et religieuse du Mandoul », elle condamne fermement cette décision sur le « prix du sang », non sans interpeller le président du Conseil Militaire de Transition, le gouvernement de Transition et le Conseil National de Transition.

Toutes ces hautes instances du pays doivent, par conséquent, prendre toutes les dispositions nécessaires, pour l’annulation de « cet acte indigne, contraire à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ». Car, pour la CASCIDHO, la vie humaine est inviolable et sacrée. Elle n’a donc pas de prix.

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