La Suède annonce quitter en 2022 la force Takuba au Sahel

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La Suède annonce quitter en 2022 la force Takuba au Sahel
La Suède annonce quitter en 2022 la force Takuba au Sahel

Africa-Press – Tchad. Les militaires suédois quitteront cette année la force Takuba, qui regroupe des forces spéciales européennes au Sahel à l’initiative de la France, a annoncé, vendredi, la ministre suédoise des Affaires étrangères.

La force Takuba dépourvue d’une partie de ses effectifs. La Suède a annoncé, vendredi 14 janvier, son retrait courant 2022 de l’opération regroupant des forces spéciales européennes au Sahel à l’initiative de la France.

“Nous avons d’ores et déjà décidé que nous quitterons cette année la force Takuba”, a déclaré la cheffe de la diplomatie suédoise, Ann Linde, à la presse, en marge de la réunion à Brest (Finistère) des ministres européens des Affaires étrangères.

“La question qui se pose est celle de savoir ce que nous allons faire avec la Minusma” (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali), a-t-elle ajouté.

Le Parlement suédois avait approuvé en 2020 le déploiement de 150 membres des forces spéciales dans le cadre de l’opération Takuba et de 250 soldats supplémentaires au sein de la Minusma.

Takuba, qui rassemble à l’heure actuelle 14 pays, a vocation à prendre le relais de l’opération Barkhane au Sahel : le président français, Emmanuel Macron, a annoncé, en juin 2021, le désengagement progressif de cette dernière pour laisser la place à une coalition internationale.

Mais le rapprochement entre la junte qui a pris le pouvoir au Mali, après deux coups d’État en 2020 et 2021, et la Russie, et davantage encore le déploiement de mercenaires russes du groupe Wagner, ont changé la donne et questionnent la participation des pays occidentaux aux tentatives de stabilisation du pays.

De source militaire française, on souligne que la Suède avait prévu de retirer ses soldats de Takuba en mars, au terme d’un cycle de deux ans, tout en laissant des officiers au sein de la nouvelle force.

Mais on reconnaît à Paris que la volonté de la junte malienne de se maintenir quatre ou cinq ans de plus au pouvoir sans organiser d’élections et l’arrivée soupçonnée de Wagner interroge certains alliés de la France sur la poursuite de leur engagement opérationnel.

“Nous savons désormais qu’il y a le groupe Wagner… et s’il gagne en influence, nous ne pourrons pas continuer à déployer un nombre important de soldats”, a constaté Ann Linde. “Cela aura évidemment des conséquences.”

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a annoncé, jeudi, que l’Union européenne s’apprêtait à imposer des sanctions au Mali pour accentuer la pression exercée sur la junte par la Cédéao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest), dont les pays ont imposé , le 9 janvier, un embargo à leur voisin et rompu leurs relations diplomatiques.

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