le Dialogue national affiche de très mauvais signaux

10
le Dialogue national affiche de très mauvais signaux
le Dialogue national affiche de très mauvais signaux

Africa-Press – Tchad. À peine quelques jours de son ouverture, ce rendez-vous de paix, de réconciliation pour un nouveau Tchad, semble être un procès de l’ancien régime.

Que de frustrations, de propos déplacés, de discours d’éloge, de bruits inutiles qui rendent le débat enfantin. Dès lors, l’on assiste à une véritable discorde entre les vieux politiciens de 1993, lors de la conférence nationale souveraine, des mécontents du régime et les jeunes, victimes d’une mal gouvernance.

La présence nombreuse des membres du parti au pouvoir est un obstacle à ce dialogue qui est la voie d’une nouvelle page du Tchad. Plus les jours passent, plus il est difficile de toucher le nœud de ces assises. Et plus grave encore, le comité d’organisation de ce Dialogue national inclusif et souverain semble tailler une feuille de route en sa faveur.

L’exemple le plus clair est l’adoption du règlement intérieur qui n’a pas fait l’unanimité, avec notamment le débat sur le vote à main levée ou à bulletin secret. Comment peut-on ramasser 1500 personnes, dont la majorité acquise à un parti, pour défendre une population de plus 17 millions d’habitants ?

À cette allure où vont les choses, l’échec de ce dialogue est prévisible. C’est facile de comprendre que ce dialogue est pour un nouveau départ de ceux qui ont géré le Tchad pendant plus de 32 ans, sans un iota de développement. La page reste difficile à tourner, alors qu’on assiste à un glissement, une sorte de Conférence nationale souveraine, au lieu du Dialogue national inclusif et souverain.

Même si l’opinion internationale pense que ce dialogue est la seule voie qui peut permettre au Tchad d’enterrer la crise politique. Toutefois, la meilleure voie pour le moment est que le pouvoir ne retourne plus aux mains de ceux-là qui ont géré le pays pendant plus de 32 ans. Car la voix d’un peuple ignorant, divisé ne compte pas à leurs yeux.

C’est pourquoi un tel régime masqué de démocratie fera long chemin. Le peuple tchadien a besoin toujours d’un peu de pain, d’un peu d’eau et d’un peu de paille pour dormir. Le reste, c’est pour les autres. C’est en cela que l’exploitation du pétrole a servi aux autres.

Malheureusement, quand ce peuple prendra conscience qu’il est dirigé par des « voleurs », le pire sera difficile à contrôler. Le CODNIS a cette responsabilité de penser à ce Tchad meilleur, car c’est le moment opportun.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Tchad, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here