Africa-Press – Tchad. Les 18 mouvements politico-militaires tchadiens non signataires de l’accord de paix de Doha se sont réunis du 6 au 8 mars pour évaluer la situation politique et sécuritaire du Tchad sous transition et appellé à l’occasion à relancer le dialogue pour la Paix.
« Nous nous sommes réunis dans le Cadre permanent de concertation et de réflexion (CPCR) et avons réaffirmé notre engament pour la paix au Tchad. C’est vrai que nous n’avons pas signé l’accord de paix de Doha mais nous œuvrons pour la paix dans notre pays », a indiqué, samedi, Dr. Bichara Idriss Haggar du CNR (Conseil national de redressement du Tchad), groupe politico-militaire non signataire de l’accord de paix de Doha.
« Lors de notre rencontre, nous avons réitéré notre offre de paix émise le 22 janvier 2022 à Rome et demandé à la communauté internationale, notamment les Nations unies, l’Union africaine et l’Union européenne de soutenir cette offre à travers la médiation de la communauté Sant’Egidio », a ajouté M. Haggar dans une déclaration à Anadolu précisant que la rencontre de Rome a été organisée à l’invitation de la communauté de Sant’Egidio, une association de fidèles catholiques engagée dans la lutte contre la pauvreté et le travail pour la paix.
« Nous avons demandé à la communauté Sant’Egidio d’entamer des négociations avec les autorités de transition du Tchad. Il faut un dialogue inclusif et franc entre la classe politique, la société civile, des groupes politico-militaires et le gouvernement de transition », a souligné dans une déclarationà Anadolu, Mahadi Ali, leader du groupe politico-militaire le FACT (Front pour l’alternance et la concorde du Tchad).
Sur sa page officielle Twitter, le Centre d’études pour la prévention de l’extrémisme, a rapporté le 7 mars que les mouvements politico-militaires non signataires de l’accord de Doha sont réunis à Rome « pour œuvrer au rapprochement des points de vue des uns et des autres afin de trouver une solution définitive » à la crise politique au Tchad.
Pour rappel, l’accord de paix de Doha, signé le 8 août 2022, a été boycotté par au moins 18 groupes politico-militaires qui accusent les autorités tchadiennes de mauvaise foi.
En août dernier, les 18 groupes politico-militaires tchadiens qui n’ont pas signé l’accord de paix de Doha avaient, dans un point de presse tenu dans la capitale qatari, qualifié les négociations de paix d’« échec ». Un échec causé par la junte au pouvoir selon eux.
A Doha au Qatar, une trentaine de mouvements politico-militaires et le gouvernement de transition ont signé le 8 août, un accord de paix en vue du dialogue national inclusif à N’Djamena.
D’après les groupes non signataires, il a été constaté que la délégation gouvernementale envoyé à Doha au Qatar n’avait nullement l’intention de mener de vraies discussions.
Elle « était venue avec l’idée de torpiller les discussions en ralliant par achat de conscience une partie de l’opposition politico-militaires et alliés à sa cause », ont accusé les 18 groupes politico-militaires. Ils ont estimé que c’est pourquoi leurs observations n’ont pas été prises en compte par la délégation gouvernementale.
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