Chamberline Moko
Africa-Press – Tchad. Le premier trimestre 2025 figure parmi les plus faibles en termes de financement levé par les start-up africaines depuis fin 2020. Les fintech dominent toujours le marché, tandis que les femmes fondatrices ne bénéficient que de 1% des fonds alloués.
Au premier trimestre 2025, les start-up africaines ont levé un total de 460 millions $, soit une baisse de 5% par rapport aux 486 millions $ obtenus sur la même période en 2024. Cette performance fait de ce premier trimestre 2025, l’un des plus faibles en termes de financement de start-up depuis fin 2020, selon une analyse de la plateforme Africa the big deal, postée ce mercredi 2 avril 2025.
Le mois de mars 2025 a été particulièrement marqué par une baisse du financement, avec 50 millions de dollars levés, un des montants mensuels les plus bas de ces dernières années. Pourtant, l’année avait commencé avec 300 millions de dollars levés en janvier, suivis de 119 millions de dollars en février.
Concentration des financements sur les « Big Four »
La majorité des financements (83%) a été attribuée aux quatre principaux hubs technologiques africains: Kenya, Nigeria, Afrique du Sud et Egypte. Le Kenya et le Nigeria ont chacun attiré 24% du total, soit environ 100 millions de dollars chacun, tandis que l’Afrique du Sud a représenté 22%. L’Egypte, avec 61 millions de dollars levés, représente 14% du total des financements. Le Togo se distingue grâce à Gozem, une start-up qui a levé 30 millions de dollars en série B, lui permettant d’intégrer le top 5 des pays les plus financés.
Les fintech dominent, l’énergie et la logistique suivent
Les start-up fintech restent le secteur le plus attractif pour les investisseurs, captant 46% des fonds levés. Les start-up spécialisées dans l’énergie suivent avec 18% des financements, et celles du secteur de la logistique et du transport en captent 10%.
Un faible accès au financement pour les femmes
Les femmes PDG ont obtenu seulement 2% des fonds levés au premier trimestre 2025, soit 10 millions de dollars. L’investissement le plus important dans ce groupe est une subvention de 6,2 millions de dollars pour la société sud-africaine de biotechnologie African Biologics. Si l’on exclut les subventions, la part des financements obtenue par des femmes PDG tombe à 0,7%. Par ailleurs, 79% des fonds ont été levés par des hommes ou des équipes exclusivement masculines, tandis que 20% sont allés à des équipes mixtes. 1% des fonds ont été alloués à des équipes exclusivement féminines.
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