Africa-Press – Tchad. Ce 23 mai 2025 marque le premier anniversaire de l’investiture de Mahamat Idriss Déby Itno comme président élu du Tchad. Un an après sa victoire à l’élection présidentielle du 6 mai 2024, celui qui a pris le pouvoir en avril 2021 à la mort de son père Idriss Déby Itno se trouve à la tête d’un pays en quête de stabilité et de réformes.
Mahamat Idriss Déby, candidat de la coalition pour un Tchad uni (composé de plus de 200 partis politiques et un millier d’associtions de la société civile), a remporté l’élection présidentielle du 6 mai 2024 avec 61,03 % des voix, selon les résultats définitifs proclamés par le Conseil constitutionnel. Son principal adversaire, Succès Masra, qui était son Premier ministre depuis le 1er janvier 2024, a obtenu 18,53 % des suffrages et a contesté les résultats, s’autoproclamant comme le véritable vainqueur du scrutin. Malgré ses allégations de fraude électorale, Masra a reconnu la décision du Conseil constitutionnel, faute de recours juridique possiblefinira par reconnaître la victoire de son «jeune frère» comme il a l’habitude d’appeler le président de la République.
La cérémonie d’investiture du 7ème chef de l’Etat tchadien s’est déroulée le 23 mai 2024 à N’Djamena, en présence de plusieurs chefs d’État et de gouvernement africains. Une présence qui a renforcé la légitimité de Mahamat Idriss Déby Itno sur la scène internationale.
12 chantiers et 100 actions
Le programme que Mahamat Idriss Déby Itno a défendu lors de la campagne électorale était axé autour d’un plan ambitieux de 12 chantiers et 100 actions. Dans son discours d’investiture, il est revenu sur ses engagements qui couvrent des domaines clés tels que la réforme du système éducatif, l’amélioration de l’accès aux soins de santé, le développement des infrastructures de transport, la lutte contre la corruption, la promotion de la bonne gouvernance.
Ces initiatives visent à répondre aux attentes d’une population en quête de progrès et de transparence. Un an plus tard, quelques efforts sont faits mais il est encore tôt pour évaluer véritablement la mise en oeuvre de ces engagements.
La légitimité populaire
Même si son élection a été contestée, le fils d’Idriss Déby Itno peut targuer d’avoir conquis la légitimité populaire. Ce, après avoir pris le pouvoir en avril 2021 à la tête d’un groupe d’officiers généraux suite à la mort de son père lors de combats contre les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT).
Un Conseil militaire de transition a été instauré, dirigé par Mahamat Idriss Déby, marquant le début d’une période de transition politique.
Cette transition, qui a pris fin par les différentes élections organisées entre décembre 2023 et décembre 2024, a été marqué par plusieurs étapes. L’on peut énumérer notamment la mise en place d’un gouvernement de transition, l’organisation du pré-dialogue de Doha qui a permis la signature d’un accord de paix entre le gouvernement et de nombreux groupes politico-militaires et l’organisation à N’Djaména entre août et octobre 2022 du dialogue national inclusif et souverain (DNIS) qui a balisé le chemin pour l’organisation des élections de sortie de transition.
A 41 ans, celui qui a été élevé à la dignité de maréchal en décembre 2024 (comme son père en août 2020) a encore quatre ans devant lui pour répondre aux aspirations des Tchadiens avant, s’il le souhaite, de se présenter pour un deuxième mandat, ce que lui permet la Constitution adoptée en décembre 2023.
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