Africa-Press – Tchad. La Commission climat pour la région du Sahel (CCRS), en partenariat avec le ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable du Tchad, a organisé ce mercredi 17 décembre un atelier national de validation de l’étude sur la mise en place d’un système national de suivi du financement de l’adaptation au changement climatique. L’événement s’est tenu dans un hôtel de N’Djaména, dans le cadre du projet PACO (Mise en œuvre des priorités régionales et nationales d’adaptation en Afrique centrale et de l’Ouest), soutenu par la GIZ.
L’objectif principal de cette rencontre était de valider l’architecture technique et institutionnelle du futur système, tout en renforçant les capacités des acteurs clés pour son opérationnalisation. Les travaux ont porté sur la présentation du projet PACO, le diagnostic de la situation actuelle, l’architecture proposée du système ainsi que les outils de collecte de données. Une session pratique a permis aux points focaux sectoriels de tester une maquette fonctionnelle du système.
Dans son discours d’ouverture, Seybou Issifi, représentant du secrétaire exécutif de la CCRS, a rappelé la vulnérabilité particulière du Sahel face au changement climatique. « Entre 1970 et 2020, la température moyenne au Sahel a augmenté d’environ 1,2 °C », a-t-il indiqué, soulignant les sécheresses récurrentes, les pluies extrêmes, la désertification et la baisse de la productivité agricole. Plus de 80 % de la population active dépend de secteurs sensibles au climat, et les pertes économiques annuelles liées aux chocs climatiques dépassent 120 milliards de FCFA, soit près de 4 % du PIB.
De son côté, Ali Ahmat Brahim, directeur de la lutte contre le changement climatique et représentant du ministre Hassan Bakhit Djamous, a insisté sur l’urgence d’un système fiable permettant de répondre à des questions essentielles: quelles actions d’adaptation sont financées, par quelles sources, dans quels secteurs et avec quels résultats? Il a appelé à une forte implication des participants pour que l’outil soit régulièrement alimenté et exploité.
À l’issue des travaux, les participants ont salué la qualité de l’étude. En leurs noms, Porgo Hounly, a qualifié le document de « premier outil d’aide à la décision » qui permettra de disposer de données fiables sur le financement de l’adaptation, tout en soulignant la nécessité de mises à jour régulières et de formations continues.
Clôturant les échanges, Ali Ahmat Brahim, a remercié la CCRS, la GIZ, le consultant et l’ensemble des participants. Il a annoncé les prochaines étapes: prise en compte des recommandations, finalisation des outils, mise en place d’une architecture institutionnelle, renforcement continu des capacités et intégration du système au mécanisme national MRV (Mesure, Rapportage et Vérification).
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Tchad, suivez Africa-Press





