Africa-Press – Tchad. Le Tchad a rejeté “en bloc” des accusations le liant au conflit au Soudan voisin, après des informations faisant état d’un signalement adressé au Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) par une ONG soudanaise, a indiqué vendredi le ministère tchadien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Selon le texte, l’ONG “Priority Peace Sudan” chercherait à “imputer au Tchad une responsabilité” dans la guerre au Soudan, un conflit opposant le pouvoir de Khartoum aux Forces de soutien rapide (FSR). Le gouvernement tchadien dénonce des accusations “grotesques et politiquement motivées” et affirme avoir adopté, depuis le début des combats, une “position de stricte neutralité”, conforme au droit international et au “bon voisinage”.
Le communiqué insiste sur le fait que le Tchad serait au contraire “victime directe” de la crise soudanaise. Depuis 2023, “plus d’un million cinq cent mille réfugiés soudanais” auraient trouvé protection sur le sol tchadien, faisant peser sur le pays un “fardeau humain, économique, social et environnemental considérable”, selon la même source.
Les autorités tchadiennes assurent n’avoir “à aucun moment” pris part au conflit, disant avoir, au contraire, multiplié les appels à un “cessez-le-feu immédiat”, à la protection des civils et à une solution politique durable, tout en condamnant “sans équivoque” les violations des droits humains et des lois de la guerre.
Le ministère estime que “le véritable sujet d’interpellation internationale” doit porter sur les acteurs soudanais, évoquant notamment “l’utilisation de méthodes de guerre prohibées” et allant jusqu’à mentionner l’“usage documenté d’armes chimiques” par le gouvernement de Khartoum, une accusation régulièrement démentie par les autorités soudanaises.
Le communiqué qualifie enfin la démarche attribuée à l’ONG de “manœuvre de diversion” et affirme que le Tchad “mettra en échec” cette tentative visant, selon lui, à “discréditer” le pays.
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