Chefferie Traditionnelle Mobilisée Pour La Paix

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Chefferie Traditionnelle Mobilisée Pour La Paix
Chefferie Traditionnelle Mobilisée Pour La Paix

Africa-Press – Tchad. Suite à la situation alarmante à Mandakaou, marquée par des pertes en vies humaines, une délégation conduite par Tamita Didjingar, président national de l’Association des autorités coutumières et traditionnelles du Tchad, séjourne à Moundou. L’objectif de cette mission est de contribuer à la restauration de la paix, promouvoir la réconciliation intercommunautaire dans les provinces du Logone Occidental et du Mayo-Kébbi Ouest, et prévenir toute récidive des violences dans la région.

Lors d’une rencontre de travail avec les chefs de canton des deux Logone et de la Tandjilé, plusieurs propositions ont été évoquées pour faire face à cette crise.

Le chef de canton de Konkoundja a exprimé son inquiétude face à l’ampleur de la situation. « À chaque événement, il y a des dérapages. Les autorités doivent s’assumer en appliquant des mesures fermes, comme celles de Sandana, où toutes les autorités administratives et coutumières avaient été relevées de leurs fonctions. Pourquoi la situation de Mandakaou mobilise-t-elle tant de personnes? », s’est-il interrogé.

De son côté, le représentant du chef de canton de Konkoundja a proposé comme solutions immédiates le désarmement des Peuls et la mise en place d’un mécanisme de dédommagement.

« Il faut arrêter de légitimer la violence en soutenant l’une des parties au conflit. Cela peut être résolu si les autorités montrent une réelle volonté», a souligné un autre chef de canton venu de Ngourkousso.

Pour Achta Djibrine Sy, présidente de la Coalition des femmes médiatrices du Tchad, le rôle des autorités traditionnelles est crucial. « Les autorités traditionnelles et coutumières, garantes du pouvoir, doivent travailler davantage avec les autochtones et les éleveurs pour que la paix revienne», a-t-elle relevé.

Elle a également dénoncé la libre circulation des armes à feu, qu’elle considère comme un facteur majeur de déstabilisation.

Face aux responsables présents, Tamita Didjingar a reconnu la gravité de la situation. « Le problème de Mandakaou est brûlant. Ayons le courage de le résoudre ensemble», dit-il.

La rencontre a mis en lumière l’urgence d’actions concertées et efficaces pour ramener durablement la paix. Des solutions pratiques, telles que le désarmement et l’engagement communautaire, ont été proposées, mais leur mise en œuvre reste un défi nécessitant une volonté politique forte et un soutien des parties prenantes.

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