Africa-Press – Tchad. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) organise à Moundou, un atelier portant sur les solutions durables en faveur des réfugiés de la République centrafricaine au sud du Tchad. Cette session de renforcement de capacités regroupe les différentes corporations venues du Salamat, du Moyen-Chari, du Mandoul et des deux Logone. Cet atelier vise à identifier les bonnes pratiques et réfléchir à des modes de travail innovants et adaptés au contexte spécifique du sud du Tchad, dans une perspective d’efficacité et de durabilité.
Selon une enquête menée par le gouvernement tchadien en mai 2025 auprès de 8 000 ménages, 47 % des réfugiés centrafricains interrogés envisagent un retour volontaire, tandis que 49 % préfèrent rester au Tchad, informe Sitina Abdelmadjid Hassane, secrétaire générale adjointe du ministère de l’Action sociale, de la Solidarité et des Affaires humanitaires. Parmi les principales motivations, précise-t-elle, figurent l’accès à la terre et l’espoir d’une meilleure sécurité. La majorité des personnes souhaitant rentrer espère le faire dans les six mois, tandis qu’une minorité préfère attendre plus d’un an.
« Même si la volonté est là, les conditions d’un retour durable doivent encore être consolidées. Cela exige une approche coordonnée, intégrant les autorités nationales, les partenaires humanitaires, les acteurs du développement et les communautés locales », rappelle Sitina Abdelmadjid Hassane. Dans le même temps, il faut envisager des solutions durables d’intégration pour tous les réfugiés qui ne pourront ou ne souhaiteront pas retourner immédiatement, soutient-elle. Cela doit passer par des actions concrètes dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’accès à l’emploi et à la terre, mais aussi par le renforcement de la cohésion sociale, renchérit-elle.
Au cours des travaux, les participants sont invités à des échanges fructueux pour bâtir une réponse durable, équitable et inclusive à la situation des réfugiés centrafricains.
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