le CEDPE met en avant des solutions face aux conflits intercommunautaires

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le CEDPE met en avant des solutions face aux conflits intercommunautaires
le CEDPE met en avant des solutions face aux conflits intercommunautaires

Africa-Press – Tchad. La table-ronde a été animée conjointement par Dr. Ahmat Yacoub Dabio (président du CEDPE et expert en gestion des conflits), Pr. Avoksouma Djona, (enseignant-chercheur et président du parti politique Les Démocrates), Emmanuel Nadingar (ancien premier ministre), Abdelkerim Ahmadaye Bakhit (président du Conseil économique, social, culturel et environnemental), Kebir Mahamat Abdoulaye (économiste, politologue), Ibrahim Moussa Youssouf (vice-président du CEDPE) et Tamita Djidingar (président des associations de chefs traditionnels du Tchad), sous la modération de Mamadjibeye Nako (juriste et politologue). Après le mot d’ouverture par le représentant du premier ministre de transition, une brève présentation du CEDPE, son axe d’intervention et ses réalisations, Tamita Djidingar a relevé que les causes des conflits intercommunautaires sont liées à l’accès à la terre, à l’eau, aux aspects socio-politiques, à la croissance démographique et aux créations injustifiées de chefferies traditionnelles (chefs de canton sans terre). Pour sa part, Pr. Avoksouma Djona a affirmé qu’il n’y a pas de conflits agriculteurs-éleveurs au Tchad, ni de problème Nord-Sud ; parce que les vraies sources des conflits sont connues de tous. Pr. Avoksouma s’est interrogé en ces termes : “qui arme les paysans pour qu’ils s’entretuent ? Le problème du Tchad c’est l’instrumentalisation, la mal-gouvernance”, a déploré l’homme politique.

Abdelkerim Ahmadaye a relevé qu’on ne peut endiguer les conflits intercommunautaires tant qu’il y a des ingérences sur les résolutions des conflits « agriculteurs-éleveurs ».

Pour Ibrahim Moussa Youssouf, « la plupart des acteurs de conflits sont les autorités administratives locales ». Dans le même sillage, Dr. Ahmat Yacoub a ajouté que la recrudescence des violences est favorisée par la faiblesse judiciaire, le laxisme des autorités administratives et sécuritaires ainsi que les difficultés dans la gestion des conflits qui conduisent habituellement les gens à récidiver.

Aux yeux d’Emmanuel Nadingar, pour résoudre les conflits, il faut impliquer les chefs traditionnels et leaders de la société civile parce qu’ils sont au centre de tout. A cela, l’ancien premier ministre a préconisé la mise sur pied d’un mécanisme de gestion des conflits.

Malgré les efforts consentis par les autorités de transition dans le cadre du renforcement et de la consolidation de la paix, Ibrahim Moussa précise que le terrorisme et les conflits intercommunautaires restent un défi majeur à relever. A cet effet, il suggère le renforcement du capital humain dans la résolution des conflits.

“On part au dialogue c’est parce qu’il y a conflit ; toutes les questions de conflits intercommunautaires seront abordées lors du dialogue national inclusif”, a conclu le panel.

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