Africa-Press – Tchad. De Paris à Marrakech en passant par New York, la N’Djaménoise s’est imposée comme l’une des personnalités incontournables des négociations sur le climat. Elle est aussi la voix des femmes peules et des peuples autochtones.
Quand elle commence à parler, on ne l’arrête plus. Hindou Oumarou Ibrahim est à la fois portée et emportée par ses expériences, ses convictions, ses causes et ses émotions.
À 37 ans, la géographe n’djaménoise, fille d’éleveurs peuls mbororos (ou wodaabes) – une communauté semi-nomade du Sud tchadien –, n’est intimidée par personne. Et certainement pas par les grands de ce monde.
Elle porte d’ailleurs bien son prénom, « Hindou », issu de « Hind », qui, en arabe, symbolise la ténacité. « J’ai la réputation de toujours arriver à mes fins et de fatiguer les autres, reconnaît-elle. Je me souviens, la première fois que je suis allée à un sommet à Davos, j’étais entourée