Une découverte révèle que les tricératops pouvaient vivre en troupeau

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Une découverte révèle que les tricératops pouvaient vivre en troupeau
Une découverte révèle que les tricératops pouvaient vivre en troupeau

Africa-Press – Tchad. Trois cornes. Ce sont les caractéristiques les plus évidentes, et les plus célèbres, des tricératops, de gros dinosaures mesurant de 7 à 10 mètres de long pour une hauteur au garrot de près de 4 mètres. Ils vivaient en Amérique du Nord, à la fin du Crétacé (il y a environ 67 millions d’années), en même temps que les tyrannosaures dont ils étaient des proies. Ce sont des dinosaures bien connus car leurs restes (la plupart du temps parcellaires) sont retrouvés en grand nombre dans les dépôts fossilifères.

Si les paléontologues suspectaient depuis longtemps que ce genre de dinosaures pouvaient vivre en troupeaux, les preuves fossiles manquaient. La plupart du temps, ce sont les ossements d’individus isolés qui ont été retrouvés. Une nouvelle découverte, réalisée par une équipe du Centre de biodiversité Naturalis, à Leiden aux Pays-Bas, vient enfin apporter une première confirmation.

Une découverte fortuite

Au départ, les scientifiques de Leiden étaient partis dans le Wyoming, aux Etats-Unis, à la recherche d’un fossile de tyrannosaure. Mais ils sont rapidement tombés sur un premier fossile de tricératops dès 2013, puis ils en ont déterré un deuxième. Finalement, au terme d’une campagne de fouille de dix ans, ils ont mis au jour près de 1200 os et fragments osseux provenant d’au moins cinq individus différents.

Une équipe de paléontologues et de techniciens professionnels et bénévoles a passé des années à les retirer de la carrière pour qu’ils soient étudiés par Jimmy de Rooij, dont la thèse de doctorat (défendue à Ultrecht, le 27 mars 2024) porte sur l’histoire de ces dinosaures. “Les détails du lit d’ossements indiquent que les cinq dinosaures sont morts ensemble, peut-être embourbés dans un marécage. Ils se trouvent dans une fine couche de roche, sans ossements d’autres espèces” explique-t-il, dans un communiqué du Centre Naturalis.

Une vie commune

Au milieu des ossements, les paléontologues ont également découvert des centaines de dents. Elles ont été analysées et les résultats indiquent que toutes possèdent les mêmes qualités physiques et chimiques. Ce qui implique que les cinq tricératops ont passé une bonne partie de leur vie ensemble, peut-être au cours de migration. “Et cela soulève bien sûr toutes sortes de nouvelles questions: quelle était exactement la complexité de leur rapports sociaux ?”, s’interroge Jimmy de Rooij.

Difficile d’en savoir plus pour le moment mais d’autres analyses sont attendues pour cette découverte qui n’a pas encore fait l’objet d’une publication scientifique. Plusieurs articles devraient en découler. Dès l’automne 2024, une exposition, au Musée Naturalis, présentera les cinq tricératops. Elle devrait ensuite sillonner l’Europe.

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