Africa-Press – Togo. Le Tribunal de grande instance de Lomé a rendu son verdict ce vendredi dans l’affaire des 31 personnes arrêtées à la suite des manifestations des 26, 27 et 28 juin 2025. Accusés de troubles aggravés à l’ordre public, les prévenus ont comparu devant la justice togolaise dans un climat de fortes tensions politiques.
Sur les 31 individus jugés, 19 ont été condamnés à douze mois de prison, dont 11 avec sursis, tandis que 12 ont été relaxés. D’après les autorités judiciaires, les mis en cause ont été interpellés pour leur participation à des rassemblements jugés illégaux, au cours desquels des actes de vandalisme, de destruction de biens publics et privés, ainsi que des violences sur des personnes auraient été commis.
Ces arrestations s’inscrivent dans un contexte de mobilisation croissante contre le pouvoir en place. En effet, les premières manifestations ont éclaté le 6 juin 2025, à l’initiative de Togolais de la diaspora, dénonçant la situation politique et appelant à une réforme démocratique du régime. Lors de ces premiers rassemblements, plusieurs personnes avaient également été arrêtées. 56 d’entre elles avaient été libérées, les charges retenues étant jugées légères, selon les autorités.
Dans un communiqué publié après les manifestations fin juin, le gouvernement togolais a fermement condamné ces mobilisations, qu’il qualifie de « campagnes de désinformation, d’intoxication et de manipulation ». Il accuse leurs instigateurs d’appeler à la haine, à l’intolérance, à la violence et à la sédition.
« Tous les canaux de coopération pénale internationale seront utilisés en vue de leur traduction effective devant les juridictions compétentes », prévient le gouvernement, signalant que des poursuites sont en cours contre les organisateurs présumés, qu’ils soient sur le territoire national ou à l’étranger.
Ces condamnations judiciaires interviennent alors que les appels au dialogue et au respect des libertés fondamentales se multiplient, notamment du côté de la société civile et de certains acteurs politiques, inquiets de la montée des tensions dans le pays à l’approche des prochaines échéances électorales.
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