Crise au Niger : « un dirigeant  laisse toujours une trace du pouvoir exercé derrière lui », Dr.Christian Spieker

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Crise au Niger : « un dirigeant  laisse toujours une trace du pouvoir exercé derrière lui », Dr.Christian Spieker
Crise au Niger : « un dirigeant  laisse toujours une trace du pouvoir exercé derrière lui », Dr.Christian Spieker

Africa-Press – Togo. Comment peut-on comprendre que le Niger exploité depuis des décennies, cherche à s’affranchir de la mainmise et basse de la France sur les richesses du pays, et certains dirigeants au service de la France qui ne méritent même pas de diriger leur pays, cherchent toujours les voies et moyens pour maintenir ce pays dans la dépendance perpétuelle de l’exploitation ? Quel déshonneur pour les auteurs!

Il y a une chose qu’ils oublient tous: un dirigeant laisse toujours une trace du pouvoir exercé derrière lui, bonne ou mauvaise. Et pour cela il faut servir loyalement son pays et défendre ses intérêts et ceux de son continent, l’Afrique.

Diriger son pays pour rentrer dans l’histoire de bon côté et non pour servir les intérêts de la France, sinon ça s’appelle : trahir le serment prêté à la prise du pouvoir. C’est de ça qu’il s’agit en Afrique, c’est-à-dire servir loyalement son pays et défendre ses intérêts même devant la mort. Les dirigeants africains ont tous trahi leur serment sauf quelques uns. L’Afrique a besoin d’un changement profond par ses bons enfants et non par ceux qui viennent au pouvoir pour servir la France et défendre ses intérêts.

Ce qui se joue aujourd’hui en Afrique francophone n’est plus une question d’être bien élu démocratiquement aux élections présidentielles dans son pays mais de bien défendre les intérêts de son peuple. Il s’agit en un mot : libérer son pays de l’impérialisme français. Quelle est l’utilité pour un pays si on est bien élu démocratiquement mais on vient servir les intérêts de la France ? Aujourd’hui un dictateur en Afrique francophone qui défend courageusement les intérêts de son pays et dit toutes les vérités à la France vaut mille fois mieux que celui qui est démocratiquement élu mais vient servir les intérêts des occidentaux en particuliers ceux de la France au grand dam de son pays et de son peuple.

Partout en Afrique francophone où il y aura un coup d’Etat militaire, moi, j’applaudirai s’il est fait pour mettre fin à l’influence française dans le pays et non la prise du pouvoir par la soif du pouvoir. Et pour cela, je dis mille fois bravo aux militaires maliens, burkinabè et nigériens qui sont dans la voie de libérer leur pays du joug français. C’est de ça qu’il s’agit. Il faut chasser la France de l’Afrique, qui exploite ce continent depuis des siècles.

Je prie beaucoup Dieu tout puissant de me confier un jour la commande de ce pays et au mieux à la fin du mandat de Faure Gnassingbé afin que je puisse prendre la parole pour dire la vérité aux autorités françaises sur la mainmise de la France sur l’Afrique et lui annoncer la fin de la monnaie Franc CFA au Togo.

Au Togo, nous devons sortir de l’UEMOA car la France utilise cette institution pour servir ses intérêts. Tout pays qui veut sortir du joug français et avoir son indépendance totale, doit d’abord penser à avoir sa propre monnaie. UEMOA qui est censée être une institution indépendante, est utilisée aussi pour les sanctions contre le Niger. Il n’y aura jamais de l’indépendance économique et politique sans l’indépendance monétaire. C’est ce à quoi nous devons penser au Togo pour libérer complètement notre pays de l’impérialiste français. Depuis quand on utilise l’euro ou la Banque centrale européenne basée à Francfort en Allemagne contre un État membre ? On doit sortir de l’UEMOA et abandonner le F CFA. Cette institution n’est pas indépendante.

Il y a une chose qui me tient à cœur pour le Togo et c’est une question de vision aussi: rendre le Togo militairement fort et aussi se donner une monnaie indépendante pour ne plus dépendre de l’influence de la France dans notre pays. Dieu va exaucer cette prière et nos aïeux le feront car « qui cherche du bien à ce pays aura les bénédictions du Dieu et celles de nos aïeux ». Si jusqu’à présent les gens ne sont jamais parvenus à changer ce pays comme ils le souhaitent depuis 1990, c’est parce qu’ils n’ont pas de desseins sains. Tout opposant politique qui n’a pas de bonnes intentions pour le Togo, ne peut jamais parvenir à diriger ce pays. Nos aïeux ne lui donneront jamais cette possibilité. Si c’est pour venir servir les intérêts de la France, nos aïeux n’accepteront jamais. Ils ne donneront jamais le pouvoir à celui qui viendra pour servir les intérêts de la France. Ils voient tout le monde, et leur pensée et leur cœur. C’est le rayonnement de ce pays dans la sous-région qui compte et non celui de l’influence de la France.

Dr. Christian Spieker

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