TOGO : Le tyranneau Faure Gnassingbé est le véritable maître des chiffres et du résultat de cette parodie d’élection.

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TOGO : Le tyranneau Faure Gnassingbé est le véritable maître des chiffres et du résultat de cette parodie d’élection.
TOGO : Le tyranneau Faure Gnassingbé est le véritable maître des chiffres et du résultat de cette parodie d’élection.

Africa-Press – Togo. Une fois encore et comme il fallait s’y attendre, des compatriotes togolais résidant à l’étranger, de connivence avec les états-majors des partis dits de l’opposition démocratique ont entrepris de nous bassiner à propos des prochaines élections législatives du 29 avril 2024 dans notre pays. Comme de coutume, ces compatriotes de la diaspora, liés politiquement à certains gourous de cette opposition dite démocratique, ont pris d’assaut les réseaux sociaux et autres médias, pour nous convaincre d’apporter notre soutien à cette nouvelle mascarade en préparation.

Une fois de plus, ces togolais se mobilisent pour participer et pour nous inviter à participer à un scrutin électoral organisé par un régime dictatorial. Dans leur zèle effréné et pour tenter de nous convaincre, ils nous annoncent déjà sur ces réseaux sociaux et ces médias «qu’ils ont la solution» pour battre le RPT-UNIR à ces prochaines élections législatives. A les en croire, pour gagner ces élections législatives, il suffit que l’opposition mobilise des fonds conséquents permettant de déployer des centaines de comités contre la fraude massive. Voilà donc «la solution» que nous propose ce beau monde pour venir à bout d’un régime vieux de plus de cinquante an et armé jusqu’aux dents ! Qui peut croire un seul instant que les bourreaux d’hier et d’aujourd’hui sont disposés à céder le pouvoir à la suite d’une quelconque prétendue élection dont ils sont eux-mêmes les organisateurs ? En effet, depuis les élections présidentielles de 1993, 1998, 2003, 2005, 2010, 2015, 2020 en passant par les législatives de février 1994, 2007, 2013, 2018 et 2019 le régime abject de Lomé II a toujours montré à la face du monde, que chez-nous au Togo, le tyranneau Faure Gnassingbé est le véritable maître des chiffres et du résultat; ces élections sont synonymes de fraudes, de trucages, de magouilles, de corruptions, de machinations et d’assassinats, etc. Ces exemples ne suffisent-ils donc pas ?

Aujourd’hui, toutes les expériences que nous avons vécues, toutes les luttes que nous avons menées nous confirment que le régime dictatorial n’est pas du tout disposé à changer la règle du jeu. A voir la modification de sa propre constitution et la nomination par Faure Gnassingbé de RPTistes notoirement connus à la tête de la CENI et de la Cour constitutionnelle, ces organismes pourtant censés «arbitrer» les griefs qui découleront de ces prochaines élections… On peut facilement imaginer la suite que nous réservent ces élections législatives du 29 avril 2024.

Dans ces conditions, seuls les politiciens électoralistes invétérés, et les membres de la prétendue société civile qu’ils traînent avec eux, continuent à faire croire que les choses peuvent se passer autrement au Togo. Et c’est depuis trente ans, qu’ils nous jouent le même scénario: à chaque fois que la fin de la dictature est annoncée, ils viennent lui administrer un remontant en appelant le peuple à participer au processus électoral, sous prétexte «qu’il ne faut pas laisser tout le terrain au RPT-UNIR» fin de citation. Mais, une fois ces élections terminées, le peuple se retrouve toujours dans la même situation avec à la clé la confiscation de la victoire et une chasse à l’homme. Certains compatriotes devraient méditer cette déclaration faite il y a quelques années par «Albert-Bernard Bongo Odimba. L’autocrate gabonais disait «aucun régime n’organise les élections pour les perdre…» fin de citation. On ne peut pas être plus clair. Par leur honteuse participation, les tenants de l’électoralisme accompagnent en fait la dictature et légitiment de facto le pouvoir qu’ils prétendent combattre.

Ce en quoi ils confirment leur nature de faux démocrates, saboteurs de la lutte. Ce que nous enseignent ces trente dernières années, c’est que le peuple et sa jeunesse, pour s’en sortir, doivent impérativement se démarquer complètement des sirènes des politiciens cupides, ces électoralistes saboteurs de la lutte qui continuent d’aller de négociations en élections bidon avec le clan Gnassingbé.

Il est clair que l’objectif principal de ces faux démocrates et saboteurs est de freiner l’élan populaire qui -depuis pratiquement deux ans- est en train de renaître à travers la montée des revendications et des luttes dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des mines, et ce avec de plus en plus d’ampleur à travers tout le pays. Comme à l’accoutumé, Faure et ses affidés ont sorti l’arme de la répression, en embastillant des professeurs et des élèves grévistes. Dans le même temps, ils continuent de mettre aux fers les libertés politiques de se maintenir par la force et par la fraude. En joignant ainsi la fraude politique à la répression sociale et syndicale, ce régime confirme qu’il n’a pas changé qu’il demeure une dictature anti-populaire.

Dans ce contexte la seule attitude juste pour les patriotes et les démocrates, c’est l’organisation d’un boycott actif, dans la perspective d’amplifier la mobilisation et l’organisation du peuple pour hâter la chute de cette dictature sanguinaire.

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