Monde : les prix des matières premières agricoles devraient refluer de 5 % en 2023 (Banque Mondiale)

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Monde : les prix des matières premières agricoles devraient refluer de 5 % en 2023 (Banque Mondiale)
Monde : les prix des matières premières agricoles devraient refluer de 5 % en 2023 (Banque Mondiale)

Africa-Press – Togo. Selon les estimations de la Banque mondiale, les prix des matières premières agricoles devraient refluer de 5% l’année prochaine. Cette annonce est contenue dans un communiqué publié le mercredi 26 octobre 2022 par cette institution financière internationale.La Banque mondiale note qu’au troisième trimestre de 2022, les prix du blé ont chuté de près de 20 %, mais restent supérieurs de 24 % à leur niveau d’il y a un an. Elle ajoute que les prévisions de baisse des prix agricoles pour 2023 reposent sur une récolte mondiale de blé meilleure que prévu, la stabilité des approvisionnements sur le marché du riz et la reprise des exportations de céréales en provenance d’Ukraine.

Les prix des métaux, eux, devraient reculer de 15 % en 2023, en grande partie à cause de la faiblesse de la croissance mondiale et des craintes de ralentissement en Chine.

S’agissant des perspectives d’évolution des prix des produits de base, elles sont cependant exposées à de nombreux risques. Les marchés de l’énergie sont l’objet de préoccupations importantes sur le front de l’offre du fait des inquiétudes grandissantes quant à la disponibilité de l’énergie pendant l’hiver prochain en Europe.

Les experts renseignent que des prix de l’énergie plus élevés que prévus pourraient avoir des répercussions sur les prix des produits non énergétiques, notamment les denrées alimentaires, prolongeant ainsi les problèmes liés à l’insécurité alimentaire. Un ralentissement plus marqué de la croissance mondiale constitue également un risque majeur, notamment pour les prix du pétrole brut et des métaux.

« La prévision d’une baisse des prix agricoles s’accompagne de multiples risques, précise John Baffes, économiste senior au sein de la Cellule Perspectives de la Banque mondiale.

« Premièrement, des perturbations des exportations par l’Ukraine ou la Russie pourraient à nouveau interrompre l’approvisionnement mondial en céréales. Deuxièmement, de nouvelles augmentations des prix de l’énergie pourraient exercer une pression à la hausse sur les prix des céréales et des huiles comestibles. Troisièmement, des conditions météorologiques défavorables peuvent peser sur les rendements. Le phénomène La Niña pourrait se prolonger en 2023 pour la troisième année consécutive, ce qui pourrait nuire aux rendements des principales cultures en Amérique du Sud et en Afrique australe. », soutient la Banque mondiale.

Les inquiétudes suscitées par le risque d’une récession mondiale l’année prochaine, rappelle la source, ont déjà fortement pesé sur les prix du cuivre et de l’aluminium.

Une section spéciale du rapport examine les facteurs qui influent sur les prix de ces deux matières premières et en analyse les conséquences pour les économies émergentes et en développement qui les exportent.

Le communiqué renseignent également que « les prix resteront probablement volatils dans un contexte marqué par les processus de transition énergétique et l’évolution de la demande des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables, ce qui profitera à certains producteurs de métaux ».

Concernant les exportateurs de métaux, la Banque mondiale indique qu’ils peuvent tirer le meilleur parti des possibilités de croissance qui en résultent à moyen terme et limiter en même temps l’impact de l’instabilité des prix en se dotant de cadres budgétaires et monétaires bien conçus.

Olivier KAFORO

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