Terres Rares : L’Afrique Produira 9 % de L’Offre Mondiale D’Ici 2029

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Terres Rares : L’Afrique Produira 9 % de L’Offre Mondiale D’Ici 2029
Terres Rares : L’Afrique Produira 9 % de L’Offre Mondiale D’Ici 2029

Africa-Press – Togo. La domination chinoise sur les terres rares inquiète les États-Unis ou encore l’Europe qui cherchent à réduire leur dépendance. Selon de nouvelles prévisions de Benchmark Mineral Intelligence, l’Afrique devrait commencer par s’affirmer comme une alternative crédible dans les années à venir.

Alors qu’ils ne jouent actuellement qu’un rôle mineur sur le marché des terres rares, les pays africains devraient contribuer pour 9 % à l’approvisionnement mondial d’ici 2029. C’est ce qu’indique un nouveau rapport de Benchmark Mineral Intelligence relayé cette semaine par plusieurs médias internationaux, précisant que huit nouvelles mines devraient entrer en service en Tanzanie, en Angola, au Malawi et en Afrique du Sud.

Si en 2017 une première mine africaine de terres rares (Gakara) a été mise en service au Burundi par la société Rainbow Rare Earths, les opérations sont suspendues depuis 2021 par le gouvernement. La compagnie a indiqué à plusieurs reprises être en négociation avec l’État pour relancer les activités, mais aucune évolution n’a été annoncée. Elle se concentre même depuis plusieurs mois sur le développement d’un nouveau projet, celui de Phalaborwa en Afrique du Sud où l’entrée en service est prévue pour 2026.

Sans la contribution de la mine burundaise de Gakara, la production africaine de terres rares est aujourd’hui nulle. Toutefois, les prévisions de Benchmark Mineral Intelligence pourraient se réaliser si les projets en cours sur le continent se concrétisent selon les calendriers prévus.

Au Malawi, Lindian prévoit de produire ses premières tonnes de terres rares à Kangankunde en 2025. En Ouganda, Ionic Rare Earths table sur 2026 pour l’entrée en service de sa mine Makuutu qui héberge selon les dernières estimations datant de mai dernier 126 000 tonnes d’oxydes de terres rares, dont 86 000 tonnes de néodyme et de praséodyme. En Tanzanie, Peak Rare Earths fait des progrès constants sur son projet Ngualla capable de livrer annuellement 16 200 tonnes de concentré de terres rares sur une durée de vie de 24 ans.

En Angola, Pensana a dévoilé, fin octobre 2023, une étude actualisée qui estime à 200 millions de dollars le capital nécessaire au développement de sa mine Longonjo qui devrait livrer annuellement 38 000 tonnes par an de sulfate de terres rares mixtes. Selon la base de données des projets miniers africains d’Ecofin Pro, la plateforme d’Ecofin destinée aux professionnels, d’autres pays comme le Mozambique (Monte Muambe), ou la Namibie (Lofdal) sont également bien positionnés pour rejoindre le cercle des producteurs.

Les terres rares sont un groupe de 17 métaux dont certains sont très demandés dans l’industrie automobile, la Défense, le secteur de l’énergie éolienne ou encore l’électronique. La Chine domine le marché avec plus de 70 % de l’offre mondiale selon plusieurs sources concordantes, une domination qui inquiète les pays occidentaux.

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