Africa-Press – Togo. Le Togo accueille du 12 au 14 mai 2025 la Conférence de l’Union Africaine sur la dette. Selon les sources officielles, cet événement d’envergure continentale, qui réunit des dirigeants, experts et partenaires financiers, témoigne de l’engagement du Togo à promouvoir une gestion responsable de la dette publique en Afrique, tout en consolidant son rôle de plateforme de dialogue panafricain.
Les discussions qui s’ouvrent ce jour portent sur des enjeux clés: restructuration de la dette, accès aux financements, justice fiscale et souveraineté financière. L’objectif est clair: permettre à l’Afrique de parler d’une seule voix face aux partenaires techniques et financiers, tout en tenant compte des spécificités de chaque pays.
Dans la foulée, on nous apprend que le Togo se distingue par ses efforts soutenus pour gérer efficacement sa dette publique, faisant de lui un hôte légitime pour cette conférence.(sic) Pour ce faire, le Togo a mis en place des réformes rigoureuses pour renforcer la transparence budgétaire et orienter les emprunts vers des projets structurants.
Par exemple, les investissements dans les infrastructures, l’agriculture et l’énergie, financés par une dette maîtrisée, ont permis de dynamiser l’économie togolaise tout en maintenant un ratio d’endettement viable. Le Togo a également su diversifier ses sources de financement, réduisant sa dépendance aux créanciers traditionnels grâce à des partenariats innovants avec des institutions régionales et des acteurs privés.
Ces efforts ont été salués par des organisations internationales, qui citent le Togo comme un exemple de gouvernance budgétaire responsable en Afrique de l’Ouest. Génial n’est-ce pas? Le Togo qui est une plateforme de la corruption généralisée,de détournements massifs des deniers publics en témoigne les nombreux chantiers abandonnés en plein cœur de la capitale Lomé, une liste interminable de pose de première pierre font les chantiers n’ont jamais vu le jour, c’est ce Togo que les autorités tentent d’enjoliver de la sorte, c’est hautement cynique.
Plus loin, le Togo demeure fortement endetté en raison de la gabegie rampante qui caractérise la gestion du pouvoir d’État. Dans une tribune de l’ancienne ministre des Armées Marguerite Essossimna Gnakadé en date du 2 mai 2025, cette intime du Président Faure Gnassingbé a touché du doigt cette mauvaise gouvernance qui détruit le socle du pays.
Elle indique qu’en 2005, à son arrivée au pouvoir, Faure Gnassingbé proclamait,: «lui, c’est lui, moi c’est moi», annonçant une prétendue rupture prémonitoire avec la gouvernance de son père, le Général GNASSINGBE EYADEMA. Cependant, vingt ans plus tard, en dépit de plus 15.000 milliards de F CFA injectés dans l’économie togolaise,les résultats sur l’amélioration des conditions de vie des Togolaises et Togolais, peinent à prendre corps.
«L’avènement de Faure Gnassingbé au pouvoir, a suscité un regain d’intéressement de la communauté internationale vis-à-vis du Togo. En effet, la reprise de la coopération avec les partenaires aux développements bilatéraux comme multilatéraux, a conduit dans un premier temps a une annulation partielle de la dette publique, faisant passer le stock de la dette publique globale du Togo de 1 210 milliards de FCFA en 2005, à 767 milliards de FCFA en 2010.
Ce processus d’allègement de la dette publique va ouvrir la voie au financement de plusieurs programmes tels que le Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP-IC) et la Stratégie de Croissance Accélérée pour la Promotion de l’Emploi (SCAPE). Ceci va provoquer, le re-endettement du pays, faisant passer la dette publique globale de 767 milliards de FCFA en 2010, a plus de 3800 milliards de FCFA en 2023.
Ces ressources mobilisées au nom du contribuable togolais se sont transformées en un fardeau écrasant pour les générations futures. En réalité, le stock de la dette actuelle n’a pas de contrepartie en actifs de production. A cela s’ajoutent la privatisation massive d’institutions publiques notamment, la BTD, la BTCI, TOGOTELECOM, etc.
L’impact concret demeure invisible. La symbolique de cette carence en matière de gestion des finances publiques est la succession des collectifs budgétaires depuis 2015. Cela dénote la navigation à vue des gouvernements de Faure Gnassingbé.
En tout état de cause, la réalisation d’un taux de croissance à deux chiffres ; la relance de la consommation des ménages et de la performance du secteur privé pour une relance globale de notre économie ; restent d’immenses défis à relever. Au demeurant, ces objectifs ne peuvent être atteints que s’il y a une réduction significative des détournements de deniers publics et l’instauration de la fin de l’impunité des crimes économiques.
Sur un autre registre, la modernisation des infrastructures de transport n’a pas eu lieu.
L’implémentation d’un ambitieux projet de réseau ferroviaire à même de renforcer l’attraction du port de Lomé, et de baisser le coût du transport des biens et des personnes a été abandonnée. Nous n’avons assisté qu’à de petits projets de construction de routes dont les principaux objectifs sont ailleurs. La promesse de la construction d’une autoroute s’est évaporée. Dans ce contexte d’échec des politiques publiques, de projets avortés, de chantiers inachevés, de détournements de deniers publics, la responsabilité personnelle de Faure Gnassingbé est totale» soutient-elle.
Devant ces chiffres glaçants, les bonimenteurs du régime ont l’outrecuidance de proclamer le Togo comme « un exemple de gouvernance budgétaire responsable en Afrique de l’Ouest». Finalement, le bon sens et l’esprit de discernement ont foutu le camp au Togo.
KA.
Source: lecorrecteur.tg
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