Sandra Ablamba Johnson, l’experte ès réformes de Faure Gnassingbé

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Togo : Sandra Ablamba Johnson, l’experte ès réformes de Faure Gnassingbé
Togo : Sandra Ablamba Johnson, l’experte ès réformes de Faure Gnassingbé

Africa-PressTogo. Chargée de la cellule du climat des affaires depuis 2019, la jeune quadragénaire a été nommée en septembre dernier secrétaire générale de la présidence. Sa grande connaissance des enjeux économiques africains l’a vite rendue indispensable auprès de Faure Gnassingbé.

Ministre chargée de la cellule climat des affaires (CAA) et secrétaire générale de la présidence de la République, Sandra Ablamba Johnson entoure Faure Gnassingbé dans bien des domaines. Habituée des questions financières et cheville ouvrière des réformes qui ont valu au Togo des performances remarquées dans le classement Doing Business, elle fait partie du think tank A New Road sur la dette africaine.

Économiste-planificatrice

C’est au ministère de la Planification, du Développement et de la Coopération, rattaché dans le gouvernement actuel à la présidence de la République, que Sandra Ablamba Johnson a démarré sa carrière dans l’administration. Au sein de la direction de la coopération internationale, elle a participé à l’élaboration de la défunte Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE 2013-2017) et a ensuite été chargée du suivi de l’aide et de la production du rapport de l’aide publique au développement.

Disposant d’un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en sciences économiques obtenu à l’université de Lomé, d’un diplôme de programmation et politiques financières de l’institut du Fonds monétaire international (FMI) à Washington, et d’un diplôme de l’économie de l’emploi de l’académie du Bureau international du travail à Turin, Sandra Ablamba Johnson est économiste du développement et experte en développement du secteur privé.

Réformes

En 2012, elle intègre l’équipe de la présidence togolaise au sein de l’Unité Millenium Challenge Account en qualité de senior économiste. Elle gravit ensuite les échelons pour atteindre le rang de Public Procurement Leader. Sandra Ablamba Johnson est à l’origine des réformes économiques qui ont conduit à l’éligibilité du Togo en 2016 au Millenium Challenge Corporation (MCC) des États-Unis. La validation des critères du programme Seuil permettent au pays de bénéficier d’une enveloppe de 35 millions de dollars destinée à améliorer l’accès aux TIC et à clarifier les droits fonciers coutumiers afin d’élargir l’accès à la terre pour tous.

En 2017, elle devient conseillère du président de la République au rang de secrétaire d’État chargée du climat des affaires avant d’être promue, deux ans plus tard, ministre déléguée, coordonnatrice de la cellule climat des affaires. En 2019, les réformes engagées par le pays ont permis un bond de 19 places du Togo dans le classement Doing Business de la Banque mondiale. L’année suivante, la progression a été plus forte : 40 places. En deux ans, le pays est passé du 156e rang mondial, en 2018, derrière Djibouti (154), au 97e rang, en 2020, devant les Seychelles (100) et la Côte d’Ivoire (110).

L’ascension a été spectaculaire pour celle qui a regagné les rangs du personnel de la présidence de la République il y a huit ans. L’annonce de sa nomination en octobre dernier en tant que secrétaire générale avec rang de ministre en remplacement de Patrick Daté Tévi-Benissan, décédé le 2 septembre 2020, a été chaleureusement et unanimement applaudie, en particulier par le secteur privé, avec lequel elle a étroitement collaboré. À ce poste, elle assure la direction du cabinet civil du chef de l’État, instruit, suit et surveille la bonne marche des affaires.

Habituée des cercles de pouvoir, Sandra Ablamba Johnson fait partie du tout nouveau think tank A New Road, créé à l’ initiative d’Anne-Laure Kiechel, fondatrice de Global Sovereign Advisory, et de Nicolas Jean, associé et membre du comité exécutif du cabinet d’avocats d’affaires Gide Loyrette Nouel pour réfléchir à l’accès aux capitaux du continent.

Très présente aux évènements consacrés à la finance et à l’économie aux niveaux africain et mondial, elle est notamment proche du patronat français. Le 18 mars, elle est intervenue au Forum Afrique du CIAN – rendez-vous annuel des dirigeants et cadres d’entreprises d’Afrique et d’ailleurs –, aux côtés de Élisabeth Medou Badang, senior vice-présidente Afrique et océan Indien d’Orange, de Hughes Mbadinga Madiya, ministre du Commerce et de l’Industrie du Gabon, et de Richard Bielle, PDG de CFAO.

L’évènement économique organisé à Lomé les 13 et 14 juin 2019 est marqué de son empreinte. De la mobilisation des 600 participants – parmi lesquels de très nombreux chefs d’entreprise et des officiels européens et africains – à la sélection des projets économiques nationaux, Sandra Ablamba Johnson était là. La moisson des investissements a abouti à une promesse ferme de 1,3 milliard d’euros, soit environ 852 milliards F CFA. Pour Sandra Ablamba Johnson, ce fut une « réussite totale ».

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