Africa-Press – Togo. Le 3 mars dernier, à Lomé, des organisations de la société civile (OSC) et des partis politiques de l’opposition ont scellé une alliance en signant une Charte d’union contre le coup d’État constitutionnel. Leur objectif: rejeter la nouvelle Constitution adoptée en 2024, qu’ils qualifient d’illégitime, et restaurer celle de 1992, fruit d’un référendum historique.
Dans une déclaration commune, les signataires dénoncent un « crime contre la nation togolaise » et appellent à une large mobilisation pour restaurer la souveraineté populaire. En citant l’article 150 de la Constitution de 1992, ils rappellent que « désobéir et s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime constituent le plus sacré des droits et le plus impératif des devoirs ».
« Nous nous inscrivons dans une lutte longue, difficile, nécessitant des moyens importants. Mais nous n’aurons de cesse de poursuivre cette lutte tant que nous n’aurons pas réussi à mettre fin à la dictature qui opprime le peuple togolais depuis si longtemps », ont déclaré les signataires.
La Charte de résistance signée ce jour officialise un cadre de collaboration entre les OSC et les partis d’opposition, notamment l’ANC et les FDR. Ce cadre reste ouvert à toutes les forces prêtes à combattre la nouvelle Constitution imposée par le régime.
Pour Jean-Pierre Fabre, président de l’ANC, « Faure a fait la blague de trop et cette fois-ci, ça va lui coûter cher ».
Les organisations et partis signataires appellent le peuple togolais à un meeting populaire le 23 mars 2025 à Lomé pour exprimer leur rejet de la nouvelle Constitution et exiger le retour à l’ordre constitutionnel de 1992.
Le message est clair: le combat pour la liberté et la justice ne fait que commencer. Faure Gnassingbé, qui pensait « verrouiller » le pouvoir avec cette réforme, pourrait bien avoir réveillé une contestation plus forte que jamais.
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