Africa-Press – Togo. L’illégalité et l’illégitimité du régime que Faure Gnassingbé et ses députés nommés ont mis en place au détriment de la Constitution votée par le peuple togolais, sont désormais d’une évidence incontestable. Le monarque imposé aux Togolais est plus occupé à défendre son pouvoir qu’à proposer un véritable projet social et économique.
Le 06 mai 2025, Faure Gnassingbé a abouti son projet de rester au pouvoir à vie en prêtant serment sur une constitution étrangère aux Togolais. Se croyant totalement à l’abri des contestations après avoir mis en place un système de restriction des libertés fondamentales, d’autocensure d’une presse contrôlée et d’interdiction des activités des partis politiques d’opposition et de la société civile, le monarque togolais caché sous une appellation absurde de « président du conseil » est visiblement surpris par la pression que lui impose la jeunesse togolaise en ce moment.
Déni total des répressions évidentes, filmées et documentées des manifestations pacifiques, rejet de l’existence de miliciens qui finalement organisent une conférence de presse pour se révéler sans inquiétude au public, campagne de communication menée par des ministres sur des médias étrangères interdites de diffusion au Togo, restriction drastique de la connexion internet, la liste des actions saugrenues et irraisonnées de l’actuel régime à la tête du pays est longue.
Faure Gnassingbé et sa minorité semblent être désormais acculés et ne sont motivés quotidiennement que par la volonté d’éviter que le pouvoir leur échappe. En ce qui concerne, la nécessité de développer le pays, elle est reléguée au dernier plan.
Depuis sa prestation de serment, Faure Gnassingbé s’appuie sur les fébriles béquilles que constituent les ministres d’un gouvernement dont on ne connait plus le fondement juridique pour, est-il dit, « gérer les affaires courantes ».
La gestion des affaires courantes, du moins ce qu’on en voit de la pratique du régime RPT/UNIR, ne diffère aucunement de la manière dont le Togo est géré depuis vingt (20) ans sous Faure Gnassingbé. Pire les ministres en charge de gérer lesdites affaires courantes apparaissent plus puissantes qu’auparavant.
A titre d’illustration, on peut citer le ministre de la Décentralisation sortant qui s’est chargé d’organiser des élections locales et continue d’en conduire les suites, interdit systématiquement les manifestations publiques.
Par ailleurs, les ministres sortant ne sachant pas véritablement le sort futur que leur réserve le monarque, s’empressent chacun de tirer profit des derniers instants au sein de leur ministère.
Qu’est ce qui empêche Faure Gnassingbé de former une équipe sérieuse pour impulser un développement véritable au Togo?
La réponse à cette question découle inévitablement du bilan de ses 20 ans à la tête du pays. Les tentacules de la corruption et de l’impunité instaurées par le système RPT/UNIR se sont tellement enracinées que Faure Gnassingbé est incapable de s’entourer de personnes honnêtes et dignes de conduire un gouvernement efficace et responsable.
Dans les jours à venir, il est possible que Faure Gnassingbé reconduise au sein d’un gouvernement dont il serait le premier ministre des hommes et des femmes qui, depuis plusieurs années, n’ont cessé d’engloutir l’économie togolaise, de brimer les Togolais en les privant de leurs droits fondamentaux et d’une vie décente.
Ce sera alors une preuve supplémentaire que le système RPT/UNIR n’a plus rien à offrir aux Togolais.
Kossi Lamba
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Togo, suivez Africa-Press