Africa-Press – Togo. Le Togo s’apprête à franchir une étape historique avec l’organisation des premières élections sénatoriales de son histoire, prévue pour le dimanche 2 février 2025. Cette décision marque un tournant majeur dans la consolidation des institutions démocratiques du pays et la mise en place de la seconde chambre du Parlement, conformément à la Constitution de la Ve République.
Afin de garantir le bon déroulement de ce scrutin inédit, le cadre juridique a été modernisé et renforcé. Plusieurs textes essentiels ont été adoptés en Conseil des ministres, après avis de la Cour constitutionnelle. Ces textes définissent, entre autres, le nombre de sénateurs, leurs indemnités, les conditions d’éligibilité, ainsi que le régime des incompatibilités et le statut des anciens sénateurs.
Cette réforme vise à donner un nouveau souffle à la démocratie togolaise en créant une chambre parlementaire chargée de renforcer le contrôle législatif et de mieux représenter les collectivités territoriales.
Le décret présidentiel, signé le 3 décembre 2024, précise les principales dates et modalités des élections sénatoriales. La campagne électorale débutera le 17 janvier 2025 à minuit et prendra fin le 31 janvier 2025 à 23 h 59. Les bureaux de vote seront ouverts de 7 h à 16 h le jour du scrutin.
Chaque candidat devra verser une caution de 300 000 francs CFA. Ce montant est réduit de moitié pour les candidates de sexe féminin, conformément aux dispositions de l’article 176 du code électoral, afin de promouvoir la participation des femmes à ce processus démocratique.
Selon le communiqué du gouvernement, cette élection permettra aux partis politiques et aux candidats indépendants de se préparer pour une compétition équitable et d’engager un dialogue constructif avec les électeurs. Elle constitue également une occasion pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le gouvernement de tester et d’améliorer le cadre organisationnel des scrutins nationaux.
En perspective, la mise en place de ce Sénat permettra d’améliorer la représentativité des collectivités locales au sein des institutions de la République.
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