L’Asvitto Défie les Autorités sur L’Existence de Prisonniers Politiques

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L’Asvitto Défie les Autorités sur L’Existence de Prisonniers Politiques
L’Asvitto Défie les Autorités sur L’Existence de Prisonniers Politiques

Africa-Press – Togo. Le débat sur l’existence de prisonniers politiques au Togo continue de susciter des réactions vives. Lors de son passage dans l’émission Le Talk, diffusée sur Global Africa Telesud, le ministre des Droits de l’homme et des Relations avec les institutions de la République, Christian Trimua, a affirmé qu’aucun prisonnier politique ne se trouve actuellement derrière les barreaux au Togo. Cette déclaration a provoqué l’indignation de l’Association des Victimes de la Torture au Togo (ASVITTO), une organisation bien connue pour sa défense des droits des détenus.

En réponse aux propos du ministre, l’ASVITTO a publié un message incisif sur son compte X (anciennement Twitter), rappelant les principes fondamentaux du droit international relatifs aux droits humains. L’association souligne que “nul ne peut être détenu sans raison légitime, et toute personne accusée d’une infraction a droit à un procès équitable.” À travers ce tweet, l’ASVITTO dénonce ce qu’elle appelle « l’engourdissement, le déni et l’extrême cruauté des autorités » togolaises dans leur gestion des droits des prisonniers.

L’ASVITTO n’a pas hésité à appuyer ses accusations en citant des décisions judiciaires et des avis émanant d’organismes internationaux. Elle rappelle notamment plusieurs arrêts de la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ainsi qu’un avis du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire, concernant des cas de détention jugés illégitimes. L’association affirme que 93 détenus, identifiés comme prisonniers politiques, auraient subi des actes de torture dans le but d’obtenir des aveux, un point particulièrement alarmant pour les défenseurs des droits humains.

Outre le déni de l’existence de prisonniers politiques, l’ASVITTO attire l’attention sur les conditions de détention des personnes incarcérées. Les conditions inhumaines et les traitements dégradants imposés aux détenus dans les prisons togolaises ont été régulièrement dénoncés par les organisations de défense des droits humains. L’ASVITTO appelle les autorités à prendre des mesures urgentes pour garantir un traitement humain à tous les détenus, conformément aux normes internationales.

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