Africa-Press – Togo. Dans un communiqué commun daté du 3 mai 2025, plusieurs organisations de la société civile togolaise expriment leur soutien à l’ancienne ministre des Armées, Essossimna Marguerite Gnakade. Celle-ci a récemment dénoncé avec vigueur la gouvernance de Faure Gnassingbé et appelé à un changement radical à la tête de l’État. Les OSC saluent un acte de courage rare au sein même du clan présidentiel et appellent à sa protection face aux menaces du régime.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Lomé, le 3 mai 2025
Les OSC apportent leur plein soutien à Madame Essossimna Marguerite Gnakade, ancienne Ministre des Armées du Togo, pour sa sortie demandant le départ de Faure Gnassingbé
Alors que les Togolaises et les Togolais vivent la forme la plus terrifiante de leur histoire depuis le coup d’État constitutionnel du 26 mars 2024, et à la veille de l’achèvement du processus monarchique que le système d’oppression de Faure Gnassingbé s’apprête à infliger au peuple togolais, la Providence vient verser une bouffée d’oxygène à la lueur d’espoir à la nation.
Les OSC expriment leur soutien sans faille à une patriote qui a su, par un courage rare et inégalé et en des termes bien choisis, décrire la tragédie togolaise qui s’est accentuée sous les 20 années de règne de Faure Gnassingbé: « Architecte d’un système fondé sur la peur et l’impunité, il écrase toute voix dissidente par l’intimidation, la violence, les arrestations ou l’exil. »
Pour nos OSC, tout le document a une valeur certaine ; tous les mots et toutes les phrases ont une portée politique et sociale considérable et expriment le profond sentiment d’exaspération de tout un peuple, un sentiment douloureux partagé par une « mère et membre de la famille Gnassingbé » qui « tire sur la sonnette d’alarme ».
À toute la communauté internationale, notamment Monsieur António Guterres, Secrétaire Général de l’ONU, Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République Française…, que cette fois-ci, l’exigence de l’alternance politique au sommet de l’État togolais vient de la famille présidentielle elle-même, du fait de l’échec cuisant de Faure Gnassingbé en matière de gouvernance.
Se pose alors la question de savoir: comment quelqu’un qui est, du fait de sa prodigalité excessive et de la prédation qu’il en fait des libertés, massivement désavoué par son peuple, sa famille politique et biologique, peut-il susciter un regain d’attention aux yeux de l’Union Africaine, au point d’en faire un médiateur au mépris de la souffrance du peuple togolais? Désormais la réponse est dans le brûlot de Madame Essossimna Marguerite Gnakade, à savoir les « détournements de deniers publics laissés impunis » qui permettent d’acheter le silence de certaines personnalités ici et ailleurs.
Pendant ce temps, le peuple continue de rembourser le ré-endettement du Togo qui, selon cette économiste, est passé de 767 milliards de F CFA en 2010 à plus de 3800 milliards de F CFA en 2023 ; alors que la dette était de 1210 milliards de F CFA en 38 ans de règne du père.
En définitive, la conclusion de l’ancienne Ministre des Armées du Togo, Madame Essossimna Marguerite Gnakade, est sans appel:
« Le Togo n’a pas besoin d’un masque constitutionnel pour dissimuler ses douleurs. Le Togo a besoin d’un nouveau départ sans Faure Gnassingbé pour enfin reconstruire une République au service de nous tous. »
Les OSC convient la communauté internationale, notamment les procédures spéciales de l’ONU sur les libertés fondamentales et sur la protection des droits des femmes, à apporter un arsenal de protection à Madame Essossimna Marguerite Gnakade, en vue de la protéger contre les officines assassines du système RPT/UNIR, et lui permettre enfin de contribuer en sa manière à la libération du Togo des mains de Faure Gnassingbé.
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